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 Victor HUGO (1802-1885) Le soir qui verse, ô mystère !

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James
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James


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MessageSujet: Victor HUGO (1802-1885) Le soir qui verse, ô mystère !   Victor HUGO (1802-1885) Le soir qui verse, ô mystère ! Icon_minitimeDim 18 Sep - 13:36

Le soir qui verse, ô mystère !
Le ciel noir sur le ciel bleu,
entre l' espace et la terre
pose une barre de feu.
Le couchant, dorant mon bouge,
ferme, sur l' ombre où je suis,
comme un verrou de fer rouge,
la porte énorme des nuits.
Cherchant au ciel des étoiles,
vous écoutez, matelots,
ce que le frisson des voiles
dit au tremblement des flots.



La bise, bouche vivante,
les vents, les bruits, les typhons,
toute la grande épouvante
erre sous les cieux profonds.
Je baisse mes yeux funèbres ;
je me sens dans ma terreur
compagnon de ces ténèbres
et frère de cette horreur.
L' homme, en proie aux maux sans nombre,
porte en son coeur, morne enfer,
toute la honte de l' ombre,
de l' abîme et de la chair.
Je sens que ce crépuscule
me pénètre soucieux,
et qu' en moi l' âme recule
comme le jour dans les cieux.
Il semble que tout s' altère,
se traîne, expire ou s' abat,
et qu' il reste de la terre
ce qui reste d' un combat.
L' arbre, près du flot qui râle,
tord ses bras comme un banni ;
on ne sait quel reflet pâle
des lueurs de l' infini
perce les bois sans feuillée,
et teint d' un livide éclair
cette cuirasse écaillée
que nous appelons la mer.
Tandis que l' occident sombre
lutte contre le néant,



le levant s' emplit de l' ombre
de tout le gouffre béant.
Une main--est-ce la vôtre,
Dieu ? --tire, en l' azur désert,
les astres l' un après l' autre
du puits de l' abîme ouvert.

_________________
J'adore les longs silences, je m'entends rêver...  
James

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