AU DESSERT
- Mon frère 'Z, vous avez sauvé l'ordre. - Mon frère,
Vous avez eu raison d'un peuple téméraire.
Cette Pologne était pour l'Europe un ennui.
- Mon frère, grâce à vous, tout' prospère aujourd'hui.
- Vous dominez Paris et vous protégez Rome.
- J'estime Jellachich. - Mouravief est un homme.
- Vous 'avezCanrobèrt qui vaut mieux que Bugeaud.
- Je bois votre Tokay. - Moi votre Clos-Vougeot.
- Mon frère, nous étions en querelle naguère,
Mais je vous aime. Et moi, je' vous ai fait la guerre
Malgré moi. - Vous 'avez battu mes généraux.
Vous, fûtes le vainqueur, sire. - Et vous le héros.
- Votre génie est- grand. - Moins que votre bravoure.
- Mon frère, entendez-vous ces vivats? Je savoure
Ces acclamations qui s'adressent à vous.
Le peuple est sous vos. pieds. - Il est à vos genoux.
C'est mieux. - Il me respecte, oui, mais il vous adore.
- Vous avez -voulu, sire, et tout à coup l'aurore
A reparu; les lois et la société
'Revivent; et cela, sire,' n'a rien coûté. -
L AUBIN - I 779
Causerie entre czars et rois, propos de table
Qui font rire les morts d'un rire épouvantable. .
H. H. décembre.