ODE III.
BYZANCE, mon berceau, jamais tes janissaires
Du Musulman paisible ont-ils forcé le seuil?
Vont-ils jusqu'en son lit, nocturnes émissaires,
Porter l'épouvante et le deuil?
Son harem ne connaît, invisible retraite,
Le choix, ni les projets, ni le nom des visirs.
Là, sûr du lendemain, il repose sa tête,
Sans craindre au sein de ses plaisirs,
Que. cent nouvelles lois qu'une nuit a fait naître,
De juges assassins un tribunal pervers,
Lancent sur son réveil, avec le nom de traître,
La mort, la ruine, ou les fers.
Tes moeurs et ton Coran sur ton sultan farouche