PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 Victor HUGO (1802-1885) Puisque ce monde existe, il sied qu' on le tolère.

Aller en bas 
AuteurMessage
James
FONDATEUR ADMINISTRATEUR
FONDATEUR ADMINISTRATEUR
James


Masculin
Dragon
Nombre de messages : 151613
Age : 60
Localisation : Mon Ailleurs c'est Charleville-Mézières
Date d'inscription : 04/09/2007

Victor HUGO (1802-1885) Puisque ce monde existe, il sied qu' on le tolère. Empty
MessageSujet: Victor HUGO (1802-1885) Puisque ce monde existe, il sied qu' on le tolère.   Victor HUGO (1802-1885) Puisque ce monde existe, il sied qu' on le tolère. Icon_minitimeDim 18 Sep - 14:11

Puisque ce monde existe, il sied qu' on le tolère.
Sachons considérer les êtres sans colère.
Cet homme est le bourgeois du siècle où nous vivons.
Autrefois il vendait des suifs et des savons,
maintenant il est riche ; il a prés, bois, vignobles.
Il déteste le peuple, il n' aime pas les nobles ;
étant fils d' un portier, il trouve en ce temps-ci
inutile qu' on soit fils des Montmorency.
Il est sévère. Il est vertueux. Il est membre,
ayant de bons tapis sous les pieds en décembre,
du grand parti de l' ordre et des honnêtes gens.
Il hait les amoureux et les intelligents ;
il fait un peu l' aumône, il fait un peu l' usure ;
il dit du progrès saint, de la liberté pure,
du droit des nations : je ne veux pas de ça !
Il a ce gros bon sens du cher Sancho Pança
qui laisserait mourir à l' hôpital Cervantes ;
il admire Boileau, caresse les servantes,
et crie, après avoir chiffonné Jeanneton,
à l' immoralité du roman feuilleton.
à la messe où sans faute il va chaque dimanche,
il porte sous son bras Jésus doré sur tranche,
la crèche, le calvaire et le Dies illa.
--non qu' entre nous je croie à ces bêtises-là,
nous dit-il. --s' il y va, cela tient à sa gloire,
c' est que le peuple vil croira, le voyant croire,
c' est qu' il faut abrutir ces gens, car ils ont faim,



c' est qu' un bon Dieu quelconque est nécessaire enfin.
Là-dessus, rangez-vous, le suisse frappe, il entre,
il étale au banc d' oeuvre un majestueux ventre,
fier de sentir qu' il prend, dans sa dévotion,
le peuple en laisse et Dieu sous sa protection.



_________________
Victor HUGO (1802-1885) Puisque ce monde existe, il sied qu' on le tolère. Une_pa12Victor HUGO (1802-1885) Puisque ce monde existe, il sied qu' on le tolère. Plumes19Victor HUGO (1802-1885) Puisque ce monde existe, il sied qu' on le tolère. Miniat14Victor HUGO (1802-1885) Puisque ce monde existe, il sied qu' on le tolère. James_12Victor HUGO (1802-1885) Puisque ce monde existe, il sied qu' on le tolère. Confes12

Victor HUGO (1802-1885) Puisque ce monde existe, il sied qu' on le tolère. Sceau110
Revenir en haut Aller en bas
https://www.plumedepoesies.org
 
Victor HUGO (1802-1885) Puisque ce monde existe, il sied qu' on le tolère.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Victor HUGO (1802-1885) Il sied de ressembler aux dieux. Ton dieu, flamine,
» Victor HUGO (1802-1885) Puisque nos heures sont remplies
» Victor HUGO (1802-1885) Puisque le juste est dans l'abîme
» Victor HUGO (1802-1885) Puisque là-bas s' entr' ouvre une porte vermeille,
» Victor HUGO (1802-1885) Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: