PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 Victor HUGO (1802-1885) Donc cet homme s'est dit : - « Le maître des armées

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Victor HUGO (1802-1885) Donc cet homme s'est dit : - « Le maître des armées Empty
MessageSujet: Victor HUGO (1802-1885) Donc cet homme s'est dit : - « Le maître des armées   Victor HUGO (1802-1885) Donc cet homme s'est dit : - « Le maître des armées Icon_minitimeMar 20 Sep - 14:15

Donc cet homme s'est dit : - « Le maître des armées,
L'empereur surhumain
Devant qui, gorge au vent, pieds nus, les renommées
Volaient, clairons en main,

Napoléon, quinze ans régna, dans les tempêtes
Du Sud à l'Aquilon.
Tous les rois l'adoraient, lui, marchant sur leurs têtes,
Eux, baisant son talon ;

Il prit, embrassant tout dans sa vaste espérance,
Madrid, Berlin, Moscou ;
Je ferai mieux : je vais enfoncer à la France
Mes ongles dans le cou !

La France libre et fière et chantant la concorde
Marche à son but sacré :
Moi, je vais lui jeter par derrière une corde
Et je l'étranglerai.

Nous nous partagerons, mon oncle et moi, l'histoire ;
Le plus intelligent,
C'est moi, certes ! il aura la fanfare de gloire,
J'aurai le sac d'argent.

Je me sers de son nom, splendide et vain tapage,
Tombé dans mon berceau.
Le nain grimpe au géant. Je lui laisse sa page,
Mais j'en prends le verso.

Je me cramponne à lui ! C'est moi qui suis le maître.
J'ai pour sort et pour loi
De surnager sur lui dans l'histoire, ou peut-être
De l'engloutir sous moi.

Moi, chat-huant, je prends cet aigle dans ma serre.
Moi si bas, lui si haut,
Je le tiens ! je choisis son grand anniversaire ;
C'est le jour qu'il me faut.

Ce jour-là, je serai comme un homme qui monte
Le manteau sur ses yeux ;
Nul ne se doutera que j'apporte la honte
À ce jour glorieux ;

J'irai plus aisément saisir mon ennemie
Dans mes poings meurtriers ;
La France ce jour-là sera mieux endormie
Sur son lit de lauriers. » -

Alors il vint, cassé de débauches, l'œil terne,
Furtif, les traits pâlis,
Et ce voleur de nuit alluma sa lanterne
Au soleil d'Austerlitz !
Revenir en haut Aller en bas
 
Victor HUGO (1802-1885) Donc cet homme s'est dit : - « Le maître des armées
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Victor HUGO (1802-1885) Le maitre d'études
» Victor HUGO (1802-1885) Voilà l'homme. Qui donc a dit: l'homme est sublime!
» Victor HUGO (1802-1885) Maître ! voilà-t-il pas de quoi nous indigner ?
» Victor HUGO (1802-1885) L’Homme.
» Victor HUGO (1802-1885) L'homme a ri

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: