PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 Victor HUGO (1802-1885) Or, près des cieux, au bord du gouffre où rien ne change

Aller en bas 
AuteurMessage
Inaya
Plume d'Eau
Inaya


Féminin
Rat
Nombre de messages : 50031
Age : 63
Date d'inscription : 05/11/2010

Victor HUGO (1802-1885) Or, près des cieux, au bord du gouffre où rien ne change Empty
MessageSujet: Victor HUGO (1802-1885) Or, près des cieux, au bord du gouffre où rien ne change   Victor HUGO (1802-1885) Or, près des cieux, au bord du gouffre où rien ne change Icon_minitimeJeu 29 Sep - 21:42

Or, près des cieux, au bord du gouffre où rien ne change,
Une plume échappée à l'aile de l'archange
Etait restée, et pure et blanche, frissonnait.
L'ange au front de qui l'aube éblouissante naît,
La vit, la prit, et dit, l'oeil, sur le ciel sublime :
- Seigneur, faut-il qu'elle aille, elle aussi, dans l'abîme? -
Il leva la main, Lui par la vie absorbé,
Et dit : - Ne jetez pas ce qui n'est pas tombé.

*

Antres noirs du passé, porches de la durée
Sans dates, sans rayons, sombre et démesurée,
Cycles antérieurs à l'homme, chaos, cieux,
Monde terrible et plein d'êtres mystérieux,
O brume épouvantable où les préadamites
Apparaissent, debout dans l'ombre sans limites,
Qui pourrait vous sonder, gouffres, temps inconnus!
Le penseur qui, pareil aux pauvres, va pieds nus
Par respect pour celui qu'on ne voit pas, le mage,
Fouille la profondeur et l'origine et l'âge,
Creuse et cherche au-delà des colosses, plus loin
Que les faits dont le ciel d'à présent est témoin,
Arrive en pâlissant aux choses soupçonnées,
Et trouve, en soulevant des ténèbres d'années,
Et des couches de jours, de mondes, de néants,
Les siècles monstres morts sous les siècles géants.
Et c'est ainsi que songe au fond des nuits le sage
Dont un reflet d'abîme éclaire le visage.
Revenir en haut Aller en bas
 
Victor HUGO (1802-1885) Or, près des cieux, au bord du gouffre où rien ne change
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Victor HUGO (1802-1885) l' absolu, l' éternel. Rien après, rien avant.
» Victor HUGO (1802-1885) Oh! que le gouffre est noir et que l'oeil est débile!
» Victor HUGO (1802-1885) Ô gouffre ! l'âme plonge et rapporte le doute
» Victor HUGO (1802-1885) O gouffre! l'âme plonge et rapporte le doute.
» Victor HUGO (1802-1885) je vis Aldebaran dans les cieux. Je lui dis :

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: