PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 Victor HUGO (1802-1885) Un long frisson émut le cadavre; la fange

Aller en bas 
AuteurMessage
Inaya
Plume d'Eau
Inaya


Féminin
Rat
Nombre de messages : 50031
Age : 63
Date d'inscription : 05/11/2010

Victor HUGO (1802-1885) Un long frisson émut le cadavre; la fange Empty
MessageSujet: Victor HUGO (1802-1885) Un long frisson émut le cadavre; la fange   Victor HUGO (1802-1885) Un long frisson émut le cadavre; la fange Icon_minitimeJeu 29 Sep - 21:48

Un long frisson émut le cadavre; la fange,
Pleine de monstres morts, fit une plainte étrange;
Et le spectre se mit à parler dans les vents :
Il a pu noyer l'homme et les êtres vivants,
Mais il n'a pu tuer l'airain, le bois, la pierre.
Or, nature qui viens de fermer la paupière,
Ecoute, écoutez-moi, flots, rochers, vents du ciel,
Car, ô témoins pensifs du deuil universel,
Il faut que vous sachiez ces sombres aventures :
Lorsque Caïn, l'aïeul des noires créatures,
Eut terrassé son frère, Abel au front serein,
Il le frappa d'abord avec un clou d'airain,
Puis avec un bâton, puis avec une pierre;
Puis il cacha ses trois complices sous la terre
Où ma main qui s'ouvrait dans l'ombre les a pris.
Je les ai. Sachez donc ceci, vents, flots, esprits,
Tant qu'il me restera dans les mains ces trois armes,
Je vaincrai Dieu; matin, tu verseras des larmes!
L'être qui vit sous terre et moi, nous lutterons.
Si Dieu veut sous les eaux engloutir les affronts,
Les haines, les forfaits, le meurtre, la démence,
Les fureurs, il faudra toujours qu'il recommence.
Oui, les déluges noirs, pareils aux chiens grondants
Qui veulent qu'on les lâche et qui montrent les dents,
Tant que le vieux Caïn vivra sous ces trois formes,
Pourront à l'horizon gonfler leurs flots énormes.
Revenir en haut Aller en bas
 
Victor HUGO (1802-1885) Un long frisson émut le cadavre; la fange
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Victor HUGO (1802-1885) Hélas ! tout est fini ! fange ! néant ! nuit noire !
» Victor HUGO (1802-1885) Est-ce mon siècle, ou bien le vent? J'ai le frisson.
» Victor HUGO (1802-1885) Est-ce mon siècle, ou bien le vent? J'ai le frisson.
» Victor HUGO (1802-1885) Son glaive nu donnait le frisson à la terre.
» Victor HUGO (1802-1885) Victor, sed victus

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: