Lumière
Je souffre. Je voudrais attendrir les nuées,
Je tends les mains aux fleurs, je crie aux aquilons :
Grâce! Ayant tous les maux du monde pour haillons,
Je pleure, je demande à la ronce, à la gerbe,
Au nuage, à la tombe, à l'étoile, au brin d'herbe,
Aux bêtes reculant devant le front humain,
Aux cailloux qu'un forçat casse au bord du chemin,
A tout, au jour qui naît, au vent qui recommence,
De la pitié! Je suis le mendiant immense.