PLUME DE POÉSIES
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 Victor HUGO (1802-1885) MANUSCRIT F° 166 1853.

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James
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James


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Victor HUGO (1802-1885) MANUSCRIT F° 166	1853. Empty
MessageSujet: Victor HUGO (1802-1885) MANUSCRIT F° 166 1853.   Victor HUGO (1802-1885) MANUSCRIT F° 166	1853. Icon_minitimeVen 23 Déc - 12:51

F° 166 1853.
Point du jour.
L'horizon blanc semble un rêve,
L'étoile éteint son flambeau,
L'eau blême éclaire la grève,
Le matin sinistre lève [Le spectre matin soulève]
Le couvercle du tombeau.


68 148/65. 1858-60.
Afrique. C'est midi. Soleil à plomb: Sieste. -
Et chaque cavalier
Ayant défait son casque aux gourmettes d'acier,
Dans l'ombre que lui fait l'immobile coursier
Entre les quatre pieds de son cheval sommeille.

L'Inde où les vers de terre en boas se transforment
où les cavaliers dorment
Dans l'ombre que leur fait le ventre des chevaux.

F° 170 144/45. Vers 1852. Océan, 95.
La pluie à flots pressés bat la vitre du bouge.
C'est l'hiver, le soir tombe. Un homme en bonnet rouge,
Accoudé sur la table et la nuit sur le front,
Rêve et songe. On dirait que son regard profond
Suit dans l'obscurité quelque objet qui recule.
De moment en moment le blême crépuscule
Offre un ciel plus lugubre à son oeil plus hagard.
La bise entre avec l'eau par le toit du hangar.


71 7/157. 1857-58. Océan, 94.
Pourquoi veux-tu passer près de la maison sombre?
- C'est que j'ai mes parents, dit-elle, en ce tombeau;
Quand je passe près d'eux, c'est comme si dans l'ombre
Je leur apportais un flambeau.

F° 172 147/153. Vers.1858. Océan, p. 505.
Les perles de rosée et les pleurs des tempêtes
Sont des gouttes des mêmes eaux;
Le petit cri des nids répond aux flots sublimes;
Le même pied remue, ô Dieu, tous les abîmes
Et balance tous les berceaux.

F° 173 1858.
Épîtres

... Dieu de fraternité, d'égalité, de joie,
D'amour, de liberté, Christ! gloire à toi! tu vins
1852-1870 1005
Réaliser les temps fabuleux et divins
Et tous les rêves d'or où resplendit Astrée.
Gloire à toi, nouveau-né de l'étable sacrée,
Ton apparition est pareille au matin.
Gloire!. dans notre coeur et dans notre destin
Ta vene, ô Jésus, diminua l'abîme.
L'instant où tu naquis fut un recul sublime
Du crime, de la nuit, du mal, de la douleur;
L'homme étonné sentit qu'il devenait meilleur;
Un moment, sur la terre apaisée et bénie,
On ne sait quelle tendre et sereine harmonie
Remplaça la rumeur du genre humain criant;
La tombe eut dans la nuit des blancheurs d'orient,
L'étoile qui, depuis que l'homme agit et pense,
Tâche de se mirer dans notre conscience, '
Pour la première fois s'y vit distinctement...

74 146/266. Été 1857.
- Bas-reliefs 20 -
... que les sculpteurs coiffent dans leur extase
Apollon du laurier, Mercure du pétase;

Qu'ils nous montrent Cérès marchant la torche en main

Des satyres couchés sur le dos, égrénant
Des grappes de raisin au-dessus de leur tête

latines
Des actéons cornus et chaussés de bottines
Luttant, l'épée. au poing, contre des lévriers;
Qu'Alcippe et Phidias, ces deux bons ouvriers'
... etc.
Fo 175 176/62. Printemps 1858.
... Quoi! la société te plaît telle qu'elle est?
Quoi! tu ne frémis pas devant tant de misères,
Devant, lés contrecoups fatals et nécessaires,
Devant les questions que contiennent l'enfant,
La femme, l'illettré, ceux que rien ne défend,
Devant ce vagabond, fils du Caïn biblique!
Quoi! tu ne, trembles pas de la fille publique,
Cette chair formidable et livrée à la nuit...
F° 177 88/4. Vers 1858.
Ô Vulcain, roi hideux des feux que l'Etna couve,
Qui boites en t'aidant d'un bâton, ce qui prouve
Que le feu ne saurait se soutenir sans bois.

_________________
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