PLUME DE POÉSIES
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 Victor HUGO (1802-1885) MANUSCRIT F° 120 92/241. Vers 1875.

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James
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Victor HUGO (1802-1885) MANUSCRIT F° 120	92/241. Vers 1875. Empty
MessageSujet: Victor HUGO (1802-1885) MANUSCRIT F° 120 92/241. Vers 1875.   Victor HUGO (1802-1885) MANUSCRIT F° 120	92/241. Vers 1875. Icon_minitimeVen 23 Déc - 13:08

F° 120 92/241. Vers 1875.
Comme les anciens preux, ils dressaient une lance,
Ils dressaient au-dessus des peuples leur épée
Amoureuse du jour, de l'éclair et du vent;
Si la guerre tardait à crier : « En avant! »
Ces hommes, comme on sent un cheval qui se cabre,
Sentaient dans le fourreau la' colère du sabre;
Ils songeaient au tombeau que tu leur bâtissais,
Histoire! Ils s'appelaient Hoche, Marceau, Desaix,
Et, sachant à travers leur fière rêverie
Que le ciel est à ceux qui sauvent la patrie,
Avaient l'impatience auguste de mourir.
Ces hommes étaient grands
Joubert, Hoche, Desaix
24739 fo 475. 92/240. 1872-73?
La sombre grande ville était abandonnée.

L'aigle fut autrefois prise par l'araignée;
Rome fut autrefois prise par Attila.
La toile épouvantable et sombre que fila
La guerre '- '
L'invasion autour de Troie, autour de Thèbe,,
Et qui ressemble aux noeuds des fleuves de l'Erèbe,
Cette hideuse étreinte avait saisi Paris
avait pris,
Meurtri, mordu, saigné
Saisi, cerné, mordu pendant cinq mois Paris
Et, hideuse, étouffé pendant cinq mois Paris.
Ces râles 'effrayants épouvantaient l'histoire
gloire
Qu'était-ce que cette porte?
Cette étreinte du meurtre aux cent bras.
1870-1884 1053
24740 fo 286. 92/243-4.
Ils savaient triompher et surtout secourir.
Ils ajoutaient l'épée au rire de Voltaire,


Toute la France était en eux, toute la terre
Saluait des esprits dans ces soldats de fer,
Jean-Jacques dans Marceau, Rabelais dans Kléber.
Ces hommes étaient grands.
F° 112 6/218. Océan, 72.
Les prêtres ont levé les mains vers les étoiles.
Ils ont dit :
Il nous faut des flambeaux sous nos voiles;
Il nous faut des rayons montrant un peu de Dieu.;
Pas trop; une lueur, et.le dogme au milieu;
A nos temples, afin qu'on Ÿ 'vienne en grand nombre,
Il faut une clarté qui soit aussi de l'ombre;
Soyez donc ces flambeaux dont nous avons besoin;
Notre mystère prend le vôtre pour témoin;
Car c'est noûs' le miracle et c'est vous le prodige;
Notre Dieu, tel qu'au fond du temple on le rédige,
Veut n'être regardé qu'avec précaution;
- Complétez sa lueur par votre vision;
Soyez le saint rayon qui sur nos livres tombe
L'homme marche en tremblant 'de la crèche à la tombe;
De l'enfer peu certain le dogme est la vapeur;
Rassurez juste assez pour qu'on ait encor peur;
. Étoiles, rangez-vous autour de notre Bible;
Et, d'accord avec nous, d'un feu vague et terrible,
Eclairez la naissance, éclairez le trépas.

Et les astres ont.dit : Non. Nous ne mentons pas.
Nous sommes les soleils et nous sommes les vierges.
Entendez-vous avec ces intrigants de cierges.
28 septembre 1876.
F° 113 66/14. 1876.
Quand...
Et quand les bataillons déchirent de la toile 13,
Le moindre caporal croit avoir une étoile
Et se dit : Dieu me suit des yeux sous le drapeau.
Pour me laisser crever, il tient trop à ma peau.

Et l'admiration
De toute nation civilisée.et digne


D'avoir un empereur et de payer l'impôt
Va du mortier Armstrong au fusil Chassepot.

Donc on ne me rendra justice qu'à ma mort.
Soit, j'attendrai.
Fo 114 126/11. 1880.
Ô marcheurs de la marche humaine,
D'autant plus triomphants qu'ils sont plus foudroyés,
Foule française égale à la foule romaine,
Allez, montez, régnez, soyez!
Fos 115-116. 92/? 1876?
La sombre grànde ville était abndoninée.

Oh! sois à jamais grande et sainte dans les âges,
Ville où ces insensés qui, plus tard, sont les sages,
Couvent, puissants rêveurs, les révolutions!
Tu enserres en loi toutes les nations,
Ton âme est faite avec les Spartes et les Romes,
Et tes petits enfants protègent tes grands hommes!
....: Ces hommes tout-à coup s'arrêtent... - il pleuvait sur leurs casques
des pierres. Ils lèvent les yeux. .


des enfants
les lacs de feu, les bitumes, les soufres,
Des entrecroisements de branches dans des gouffres.
F. 117 Copie Daubray. 1877?
Rien que de vrai ne doit descendre de l'église
Sur le peuple, : en son âpre ét ' rude région;
Et que pensera-t-il d'une religion
Qui, myope au milieu des lampes et des cierges,
Pour faire un temple, ayant le choix entre deux vierges,
Ne comprend pas le beau, ne connaît pas le grand,
Veut dresser sur Paris un ange, et préférant
A l'astre une chandelle, au Louvre une bicoque,
Quand elle a Jeanne d'Arc, prend Marie Alacoque "!
F° 118 245/21. 1876.
Tant fut farouche et grand l'enfantement de Rome '5!
Traverser l'infini, franchir.l'-inabordable,
1870-1884 1055
Tant, fonder Rome, fut une oeuvre formidable..

Soumets la force à la clémence,
Combats l'éclair par le rayon,
Sois aigle dans le calme immense,
Dans l'orage immense, alcyon. '

ou (le contraire. Mieux)
Montre ta joie à la clémence,
Montre aux tempêtes ta fureur;
Alcyon d'ans le calme immense,- - -
Sois aigle dans l'immense horreur. "
F° 119 1876?
De même quand Lucrèce écrit De Naturâ,
Quand la Genèse dit : Personne ne tuera!
Quand l'Iliade au Styx pousse les héros ivres,
On sent que le mystère est dans ces puissants livres.
En se contredisant ils sont d'accord au fond.
Moi je sauté à pieds joints.
Par-dessus l'orgueil bête et la sottise humaine.
Fos 122-123 245/112. 1876?
(Voir l'album de 1843)
je contemplais, accoudé.
Et les monts étaient là, groupés; de leurs flancs mornes
Montaient sinistrement dans l'horizon sans bornes
Des flots de brume, épars sur l'horizon noirci.
Ô 'chevaux monstrueux, quelle course ont-ils faite
Que leurs croupes fument ainsi!.

Salomon, c'est le jour, et là nuit, c'est la reine 1fi
(De là Melchisedech),(Tune regina Saba, etc.)
Contempleront avec stupeur, dans 'le tombeau,.
Ce livre monstrueux ét superbe, âpre et beau,
Marqué par une griffe et touché par une aile.

Je regarde la, nuit, j'écoute le silence;
Quel tumulte;en cette ombre où l'abîme est resté,
Et quel entendement dans cette surdité!


Galatoea me. jette une pomme, et s'enfuit
Vers les saules, et tâche avant tout d'être vue ".

_________________
J'adore les longs silences, je m'entends rêver...  
James

Victor HUGO (1802-1885) MANUSCRIT F° 120	92/241. Vers 1875. Une_pa12Victor HUGO (1802-1885) MANUSCRIT F° 120	92/241. Vers 1875. Plumes19Victor HUGO (1802-1885) MANUSCRIT F° 120	92/241. Vers 1875. James_12Victor HUGO (1802-1885) MANUSCRIT F° 120	92/241. Vers 1875. Confes12


Victor HUGO (1802-1885) MANUSCRIT F° 120	92/241. Vers 1875. Sceau110
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