PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 Victor HUGO (1802-1885) MAGLIA - PAYSAGE

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Victor HUGO (1802-1885) MAGLIA - PAYSAGE Empty
MessageSujet: Victor HUGO (1802-1885) MAGLIA - PAYSAGE   Victor HUGO (1802-1885) MAGLIA - PAYSAGE Icon_minitimeJeu 29 Déc - 18:58

MAGLIA - PAYSAGE
Le beau soleil couchant, dans la nue élargi, .
Semble un grand bouclier dans la forge rougi,
Et des mêmes rayons dore au coin du bois sombre
Le poète qui chasse à la rime dans. l'ombre,
Et le voleur pensif qui rêve au noeud coulant.
Les charrettes .de .foin, dans les-.chemins .roulant,
Laissent leurs cheveux verts' et flottants, à poignées,
Aux branches qui les ont au passage peignées.
[1857-1859.]
Pied à pied, front sur front, 'et les rangs dans les rangs,
Sourds, furieux, pressés, l'un à l'autre adhérents
Comme la hache au bloc de- chêne qu'elle entaille,
Uné pelouse drue avec des arbres bas,
Un gros clocher de pierre. au milieu du feuillage,
Des toits à fleur de champ laissant voir des grabats,
Des mares, du fumier, des coqs : c'est le village
902 DERNIÈRE GERBE
Les régiments épais se heurtent ; la bataille
Hurle, et d'égorgements le glaive se repaît ;
On jette aux flots les morts du haut du parapet';
Et, tandis que le fleuve' écume, et que la plaine,
Livrée aux chocs sanglants, s'emplit d'une âpre haleine,
Au centre du combat, sur le ciel clair du soir,
On voit dans la mêlée un cavalier tout noir ,
Qui sonne, du clairon sur un pont couvert d'hommes.
Carnet, 1862.
Dans l'église de...
'L'orgue commence, voix profonde !

Un éclair, d'harmonie éclate et disparaît.
Puis, comme en la mêlée et comme en la forêt,
Le bruit monte, tremble, s'écroule,
Et se redresse ainsi qu'un combattant debout,
Et comme dans une urne embrasée où l'eau bout,
Les. sombres voix. croissent en foule.

Il semble qu'on 'ne sait quel attendrissement,
Devant la terre, champ de bataille fumant,
Où tant de douleurs se lamentent,
Ait saisi tout à coup l'airain farouche et froid,
Et qu'il veuille apaiser l'âme humaine, et l'on croit
Entendre des canons qui chantent.
Carnet, 1867.
Comédie - L'IDÉAL ET LE CHARNEL
Thérèse, votre amour montait aux cieux, le mien
Brûlait mes os. Était-ce un mal ? était-ce un bien ?
Sur de telles amours, on ne peut s'y soustraire,
La même cause amène un double effet contraire :
Nos deux cœurs sont changés. Hélas ! je me soumets.
Vous n'aimez plus, et moi, j'aime plus que jamais.
C'est fini. Nous brûlions différemment, Thérèse ;
Le souffle éteint la flamme et ranime la braise.
[1852-1853.]
On cite 'de mémoire, on rit, on s'embarrasse,
On se défie à qui sait le mieux son Horace,
On parie, et, chacun à son tour, nous disons
Un des six premiers vers de l'Epître aux Pisons. [1865.]


Vous avez déployé grammaires et lexiques,
Et nous pouvons chanter notre De Profundis.
Vous êtes forts, Messieurs les professeurs classiques !
Vous nous avez battus, défaits, abasourdis !
TAS DE PIERRES 903
Quel poids ont vos discours ! ô logique inflexible !
Nous gisons écrasés devant vos arguments,
Et nulle résistance à présent n'est, possible.
De nous, les assommes, à vous, les assommants !
Album, 1843.
Tu brilles au milieu des évêques; doux prêtre ;
Tous, l'oeil fixé sur toi, chantent :'Libera nos !-
Mais ton humilité souffre et -s'attriste d'être
Un des point cardinaux 48.
Les blancheurs que Dieu crée amusent la noirceur.
Satan regarde avec une sinistre joie
La vertu, cette sotte, et le cygne,, cette: oie.
[1855-1856.]

C'était un bon enfant,
C'est-à-dire un gaillard bruyant, gai, triomphant,
Jovial en dessus, fin 'en dessous, en somme,
Très fort ; 'le bon enfant plus tard fait le bonhomme ;
Défiez-vous-en. .
...Un rossignol faisait visite à des chouettes
Si souvent qu'à la fin, notez ceci, poètes,
Les chouettes disaient : « Le vilain animal !
Comme il est ennuyeux et comme il chante mal ! »
28 avril 1847.

Que de nuit dans ta gloire; ô Versailles !
O siècle de 'Louis, mêlant sur son pavois
La splendeur de Molière aux crimes de Louvois !
Règne pompeux, rongé de lèpre et de vermine !
Une femme empoisonne, une femme extermine ;
La Maintenon est spectre après la Brinvilliers.
[1856-1858.]

Je compare à nos espérances,
A nos rêves, à nos regrets,. .
Ces lueurs et ces transparences
Qu'on voit le soir dans les forêts. '
[1859-1860.]

Guerre ! le tambour bat. Guerre ! on. entend les cuivres
Et les clairons chanter comme des bouches ivres,
Et les tocsins sonner ;
On voit sur les cités, dont leur ongle étreint l'âme,
Le lion incendie et la crinière flamme
Rugir et frissonner.
[1872.]
[1858-1859.]
[1859-1860.]
904 DERNIÈRE GERBE
Revenir en haut Aller en bas
 
Victor HUGO (1802-1885) MAGLIA - PAYSAGE
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Victor HUGO (1802-1885) La chanson de Maglia
» Victor HUGO (1802-1885) Chanson de Maglia
» Victor HUGO (1802-1885) MAGLIA, accordant sa guitare. Il chante.
» Victor HUGO (1802-1885) PAYSAGE
» Victor HUGO (1802-1885) Babel est tout au fond du paysage horrible.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: