D'UNE DAME JOUANT DU LUTH
D' une dame joüant du luth au giron de son amy.
Sonnet.
Madame un jour sur mes genoux assise
D' un luth charmoit mon esprit traversé
Quand pour joüer de son luth renversé
Habilement je levay sa chemise.
Amour adonc, enflame, allume, attize
Le feu qu' il a dans nos ames versé,
Je me pasmois, et ma belle Circé
Mouroit aussi d' un mesme feu esprise.
Quoy! Dis-je alors, tes doigts n' en peuvent plus
Dessus le manche ils languissent perclus
Sans fredonner les accords que tu passes?
Elle me dit, mon desirable object,
Mes doigts n' ont rien qu' à tenir le suject
Assez mon cu fredonne sur les basses.