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 Jean Auvray(1590-1633) LES CHEVALIERS SANS REPROCHE

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MessageSujet: Jean Auvray(1590-1633) LES CHEVALIERS SANS REPROCHE   Jean Auvray(1590-1633) LES CHEVALIERS SANS REPROCHE Icon_minitimeDim 8 Jan - 23:08

LES CHEVALIERS SANS REPROCHE



Gronde, tempeste, enrage, abominable envie
Excrement de l' enfer, execrable furie,
Have, maigre, crasseuse, à la langue d' aspic
Aux griffes de vautour, aux yeux de basilic,
Au ris sardonien, aux pleurs de crocodille
Sus baveuse limace et rongearde chenille,
Traine toy sur les fleurs de nos deportemens,
Que les pasles jaloux de nos contentemens,
Esprits rebarbatifs, ames noires, revesches,
Sepulcraliers corbeaux, malheureuses chevesches,
Aguignent de travers nos belles actions,
L' invincible soleil de nos perfections
N' en prodiguera moins ses desirables flames,
Les libres passe-temps de nos gentilles ames
Feront voler la poudre aux yeux de nos censeurs.
Vous donc petits grimaux, le des-honneur des soeurs,
Cheriles, qu' Alexandre en ses humeurs gaillardes
Faisoit par ses laquais contenter en nazardes,
Tercelets de poëte, entendemens forbus,


Qui croyez meriter les palmes de Phoebus
Quand vous sçavez rimer cheville avec grenoüille,
Qui n' emportez jamais que le prix de l' andoüille,
Broüillons, allez chanter vos vers sur le pont-neuf,
Mais quoy? Vous trouveriez à tondre sur un oeuf,
Rongez donc, deschirez venimeuses harpies,
Les familles, les moeurs, les maisons et les vies,
Nous ne vous craignons point hiboux: vos yeux obtus
N' oseroient regarder l' esclat de nos vertus.
Vertus qui seules vont eschauffans nos courages
Ne palliant jamais de pretendus naufrages
L' infame banqueroute, ains pour le chapeau verd
D' honorables lauriers nostre front est couvert.
Nostre humeur joviale abhorre une ame avare,
Nous condamnons aussi l' insolence d' Icare,
L' orgueil de Phaëton, reglant nos passions
Nous plantons une borne à nos affections.
Un affamé desir de costoyer les princes,
De tenir en nos mains le timon des provinces,
D' avoir voix en chapitre et trop ambitieux
Tenir les premiers rangs au tribunal des dieux
Ne nous moleste point: ces athlas brigues-charges
Qui veulent tout porter sur leurs espaules larges
En fin ployent l' eschine et les cieux estonnez
De voir croistre si haut ces geans terre-nez


Font pleuvoir sur leurs chefs la tempeste et le foudre,
Le tonnerre ne met que les palais en poudre,
Les taudis des pasteurs sont francs de ses revers,
Le vent qui les sapins sape et porte à l' envers
Pardonne au therebinte: et ces grandeurs sublimes
Ne grimpent dans le ciel que pour cheoir aux abismes.
Les faveurs des grands roys ne sont a mespriser,
Mais c' est un bel esprit qui en sçait bien user,
Une grande fortune est superbe et farrouche,
C' est un roide torrent, un cheval fort en bouche,
Rien de plus indomptable et de plus orgueilleux
Qu' un plebée avancé aux grades sourcilleux.
Il se faut souvenir du glaive de Damocles,
Contempler son berceau, imiter Agatocles
Qui de fils de potier monarque devenu,
Pour n' oublier l' estoc dont il estoit venu
Se fit tousjours servir en vaisselle de terre.
Nous allons en dançant aux perils de la guerre,
La bruyante trompette au fanfare esclatant,
Le fifre éveille-coeur, le tambour va battant,
Le gronder des canons le cliquetis des armes,
Le hennir des chevaux, et le cry des gens-darmes,
Portent à nostre oreille un ton plus ravisseur
Que les pleureux accents d' un luth ensorceleur.
Les entrailles des morts nous sont des cassolettes,


La sueur nostre baing, le sang nos savonnettes,
Le salpestre nous est un musc delicieux.
Fiers, fumeux, forts, felons, foudroyans, furieux,
Fendons, fondons, froissons, foudroyons en furie
Les scadrons plus espais de l' armée ennemie.
Nous sçavons comme il faut braquer un coulevreau,
Assieger une ville et bloquer un chasteau,
Appliquer un petard, creuser une trenchée,
Rouler une machine et la teste panchée,
Une bresche assaillir, lancer roide le dard,
Se parer du rondache, et forcer le rempart,
Se saisir des lieux forts, et maistres de la place,
Estonner les vaincus d' une superbe audace:
Ou bien, à la campagne un scadron animer,
Fondre dedans un gros, un bataillon fermer,
Visiter tous les rangs, disposer une armée,
Choisir son ennemy, chamailler de l' espée,
Faire à temps la retraicte et remporter guerriers,
Les bras rouges de sang, les fronts ceints de lauriers.
Nos ames de tout temps preferent martiales,
Les travaux de la guerre aux dances nuptiales,
Pourveu quelle soit juste et que pour nostre roy
Nous combattions rangez du party de la foy,
Non d' un pretexte faux, plastré d' hypocrisie,
Caphars, faire semblant d' extirper l' heresie,


Pour ne donner loisir aux fidelles subjets,
D' interpreter en mal nos orgueilleux projets,
Avoir intelligence avec les adversaires,
À l' estat esbranlé nous rendre necessaires,
Fomenter les discords et bastir nos grandeurs
Du desastreux débris de nos competiteurs.
Il ne se void que trop de tels mutins au monde,
Qui vrais monstres marins, ne sont jamais sur l' onde
Que quand il fait tourmente, et que l' ambition
Pousse l' estat en proye à la rebellion,
Non qu' ils soient poinçonnez d' une immortelle gloire
Mais ces rusez chameaux ne veulent jamais boire,
Si l' eau n' est agitée et l' on void peu souvent
Ces prodiges en l' air s' il ne fait un grand vent,
Ces rampans escargots n' aiment que les tenebres,
Ces phantosmes tousjours hantent les lieux funebres,
Ces petits vipereaux, matricides cruels,
Deschirent en naissant les boyaux maternels,
Si l' air n' est orageux s' il ne fait du tonnerre,
Ces insectes jamais ne pleuvent sur la terre,
Ces affreux chahuants soufflent (du battement
De leurs aisles) la méche, afin que dextrement,
Ils se gorgent de l' huyle: enfin ces ames doubles,
Ne peschent jamais mieux que quand les eaux sont troubles.
Nous irions volontiers nos esprits captivans
Sous les loix de la muse, afin d' estre sçavans:

Mais l' on ne donne plus les charges honorables
À ceux qui sont notez les plus recommandables
En sagesse, doctrine et probité de moeurs,
Les lauriers des vertus sont-ce pas les honneurs?
Vendre les dignitez, mettre en prix les offices,
Est-ce pas eriger des idoles aux vices?
Spolier la vertu et descourager ceux,
Qui suivent le sentier des hommes vertueux?
Quoy donc, ces beaux esprits, ces cervelles pestries
Des mains de la vertu, ces ames enrichies
Des thresors d' Apolon, ces favoris des soeurs,
Ces doctes bouches d' or, ces hommes dés-jà meurs,
De qui les actions sont autant de merveilles
Et les graves discours des paradis d' oreilles,
Ces metelles prudents, discrets Thimoleons,
Justes Aristidez, courageux Phocions
Bref, ces hommes, de mise incogneus dans les villes
Au croc d' oysiveté roüilleront inutiles,
De l' ingrate fortune oeilladez de travers,
Homeres, pour du pain composeront des vers,
La pauvreté en croupe: et tandis des gavaches,
Qui n' ont jamais apris qu' à trousser leurs moustaches,
À dompter leur rotonde, à cajoler en cour,
À godronner leur fraize et à faire l' amour:
Tiendront les premiers rangs, respondront les oracles,
Et par tels jeunes saints se feront les miracles.
S' il est quelque lourdaut estropié d' esprit


Qui à peine son nom puisse mettre en escrit,
Et qui n' ait jamais eu le foüet qu' en la cuisine:
Pourveu qu' au nombre d' or il joigne la routine
De madame chicane, il luy sera permis
D' estre juge au village en despit de Themis.
Qu' on aye avec Midas les oreilles d' un asne,
C' est assez de porter une longue sutane,
La robbe, le bonnet et d' un pas racourcy
Marcher en bonne morgue et froncer le soucy.
Que l' on renverse donc les fameuses escoles
Des universitez: arriere les Bartoles,
Les Baldes, les Jasons et les Justinians
L' homme est fol d' employer les meilleurs de ses ans
À tourner ces cayers, et vivre en solitude
Sur les livres relants d' une poudreuse estude,
Puis qu' aux charges d' honneur l' on voit d' oresnavant
Parvenir le plus riche et non le plus sçavant,
L' on perd l' huyle et le temps à courtiser la muse,
Ouy doctes, croyez moy: la muse vous amuse,
Vous ferez mieux d' aller d' une sordide voix
Crocheter à la cour les oreilles des roys,
Contraindre vos humeurs, dissimuler le vice,
Jusques aux muletiers offrir vostre service,
Happer l' occasion, flatter les courtisans,
Voir les ambassadeurs, hanter les partisans,
Par ces inventions plustost que par science
Vous pourrez excroquer la premiere seance,


D' un splendide senat, où sans dire febé
Aurez pour vostre par la crosse d' un abbé.
Ô siecle, ô temps, ô moeurs! Grand roy, en qui abonde
Plus de grace qu' en roy qui fut jamais au monde,
C' est de vous qu' on espere un remede à ces maux,
Reposé quelque peu des belliqueux travaux,
Quand de vos bras vainqueurs la rebelle discorde
Serrée estroitement criera misericorde,
Et que vous foulerez sous les pieds vos mutins,
Le bon ange royal qui ourdit vos destins
Fera que des vertus vostre ame enamourée
Revoquera des cieux la saincte vierge Astrée,
Les hommes de merite irez recompensant,
Justice et pieté s' iront entre-baisant,
Vous cherirez la muse, et les doctes poëtes
Saincts truchemens des dieux seront vos interpretes.
Nous banissons encor' tous ces monopoleurs,
Usuriers, publiquains, peagers, gabelleurs,
Fermiers, malletotiers, et forgeurs d' avisoires,
Stimphalides oyseaux qui de leurs griffes noires
De nostre bon Phinée empoisonnent les mets,
Abismes de l' estat qui n' emplissent jamais,
Chancres devore-peuple, esponges alterées
Ne serez-vous jamais jusqu' au sang pressurées?
France (jadis sans monstre entre les nations)


Abismée aujourd' huy dans ses corruptions
Formille de serpens, et plus qu' autre regorge
De ces loups affamez qui luy couppent la gorge,
Qui luy mangent ingrats la laine sur le dos,
Et luy succent le sang, et la moüelle des os.
Ses loix font le procez aux larrons domestiques,
Mais les concussions, brigandages publiques,
Sordides peculats, y sont sans chastiment,
Princes si vous souffrez regner plus longuement
Ces pestes parmy nous, permettez que l' on die
Que c' est ouvrir la porte à toute volerie,
Approuver le larcin, et faire en ces malheurs
D' un opulent empire un desert de voleurs:
Tout est à vendre en France, on ne fait plus qu' attendre
Que dans un escriteau soit mis royaume à vendre.

Combien retourne aux rois de tant et tant d' imposts,
De subsides, d' emprunts, d' amendes et de gros,
De daces de tributs, de doüannes, gabelles,
De tailles, de taillons, et d' offices nouvelles?
C' est la hydre de Lerne en testes foisonnant,
Ô indomptable Hercule où es-tu maintenant
Afin d' exterminer cette maudite engeance?
Mais, Louys est-il pas l' hercule de la France?

Face les cieux benins que ces monstres pervers
N' ayent qu' un col ensemble, afin que d' un revers
Il en purge le monde, envoyant ces sangsuës,
(du sang du pauvre peuple avidement repuës)
Croistre d' imposts nouveaux le havre d' Acheron,
Et doubler le peage au nautonnier Charon.
Grands roy pourmenez vous des Alpes hiberiques,
Jusqu' aux derniers confins des landes armoriques,
De la mer provençalle aux normans belliqueux,
À qui sont ces chasteaux? Ces palais somptueux?
Ces louvres? Ces madris? à qui ces terres nobles?
Ces pars delicieux? Ces forests ces vignobles?
À qui ces beaux jardins? Ces poissonneux viviers?
Ces meubles precieux? Ce monde d' estaphiers?
À qui ce train splendide et ces dames parées?
Ces carrosses? Branquarts? Et littieres dorées?
À vos financiers (sire) à ces gros partizans
Extraicts pour la plus part d' infames paysans,
Champignons d' une nuict, charlatans, gens d' affaire,
Alquimistes mattois qui sçavent bien extraire
L' elixir de la bource, et transinuer encor,
Les montagnes de sel en riches fleuves d' or
Au reste ces frellons consomment en delices,
Le journalier labeur des abeilles nourrices.
Faut-il faire piaffe en superbes harnois,
En nombre de chevaux, faire joustes tournois,
Mascarades, festins, tenir berlans, et dances,
Ces coups sont reservez à messieurs des finances,
Et puis vous serez riche! Abus tant de ruisseaux
Qui portent à la mer leurs tributaires eaux
Plus riche ne font pas l' amphitrite Nerée,
Car des astres ardants la lumiere alterée
En consomme à mesure et boit plus de vapeurs,
Que Thetis ne reçoit en ses vastes rondeurs
De fleuves hommagers: aussi, jusqu' à la lie
Espuisez les tresors de vostre monarchie,
Rançonnez vos subjets, levez imposts nouveaux,
Sur les choux, les oignons, la moustarde et les eaux,
Que les nopcieres loix, les tombeaux mortuaires,
Et les accouchements soient encor tributaires,
Vous serez tousjours pauvre et vos coffres seront,
Les cruches de ces soeurs qui jamais n' empliront,
Tandis que l' on verra partant d' obliques courses,
Serpenter çà et là vos pastolides sources,
Tant de ces feux gloutons à mesure humer
Les flots qui se vont rendre en vostre large mer,
Et que vous permettez tant de mains larronnesses
Conter sur le tapis vos glueuses richesses,
Car tousjours ceste paste adhere entre les doigts,
Comme il arrive à ceux qui pestrissent à la poix.
En un mot grand Louys ceste bastarde race
De hagards esperviers ne va point à la chasse
Que pour manger la proye, et ces chiens mastinez
Sont les premiers tousjours au gibier à charnez
Mais c' est pour baudement en faire la curée.
Il est vray que pour rendre à jamais asseurée
Vostre double couronne, estre plus redouté,
Et garder la splendeur de vostre majesté
Il faut que maints thresors vostre arsenac enserre,
(puis que l' or et l' argent sont les nerfs de la guerre)
Mais, nous vous dirons (sire) un salutaire advis
Pour rendre en peu de temps vos desirs assouvis,
Pour vous faire un cresus en thresors innombrables,
Augmenter vos moyens par moyens convenables,
Vous rendre à l' estranger redoutable à jamais,
Et faire de la France un temple pour la paix:

Sans que vos bons subjects fidelles catholiques
Servent plus de pasture à ces ours fameliques.
Suprimez tout premier les estats superflus
Des nouveaux officiers, et ne permettez plus
Diviser en ruisseaux la mer de vos finances,
Abolissez le luxe et toutes les bombances,
Ne donnez qu' aux esprits de calibre et de choix,
La liberalité est bien seante aux rois
Pourveu qu' aux vertueux tousjours elle s' applique.
Pour ces guespes flateurs, peste de republique,
Qui de venteux discours vous repaissent souvent,
Repaissez-les aussi de promesse et de vent,
Biffez de vostre estat ces poëtes infames,
Ces muses de bordeau, ces maquerelles ames,
Ces rabobelineurs de missives d' amour,
Ces petraques transis, cerveaux percez a jour,
Couratiers de Cypris, maquignons d' amourettes,
Ces momes gaudisseurs, et payez en sornettes
Un tas de basteleurs, bouffons enfarinez,
Et de coupe-jarets au meurtre destinez,
Que ces grands avalleurs de charettes ferrées
Qui passent tout le monde au fil de leurs espées,
Ces fendeurs de nazeaux que l' on voit aujourd' huy
Venger à prix d' argent les passions d' autruy,
Qui n' ont de leur estoc que l' espée et la cappe
Gens de feu et de corde, aillent chez le satrape
Les fendre jusqu' aux dents, et que leurs pensions
Soient prises desormais sur les pretentions,
Du grand souldan de Perse, ou qu' ils aillent bravaches
Sur les murs du grand Cayre arborer leurs pennaches.
Lors ayant retranché tant d' agrestes rinçeaux
Qui de seve privoient les naturels rameaux:
Vos lys reverdiront, et leur plante feconde
D' un beau fueillage espais reverdira le monde,
Vos planchers gemiront sous les monceaux de l' or,
Vos grands coffres de fer regorgeront encor
Et respandront crevez leur nombreuse chevance.
Lors un siecle doré rajeunira la France,
Les destins à l' envy carresser vous viendront,
Tous les roys estrangers bien-heureux se tiendront,
D' appuyer leurs estats de vostre nom auguste,
Ils apprendront de vous comme il faut estre juste,
Et vos peuples regis d' un monarque si bon
N' auront au coeur gravé que Louys De Bourbon.

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