La fenêtre m'attriste, ce soir.
I
Au pays des champs bleus et des choses heureuses,
Allez, ô mes oiseaux, dans le soir qui s'endort
Sur vos coeurs désolés et vos ailes peureuses.
Le chagrin de la vie est doux comme la mort. . .
J'entends pleurer les chants et les rumeurs fiévreuses
De la vieille cité debout dans le ciel d'or!
J'ai regardé longtemps dans la même attitude
La chambre sans couleur où mon coeur est resté,
Lourd de son long silence et de sa solitude.
Puis, large rayon d'or à la pâle clarté,
Sur le mur de repos que le soir gris dénude,
La fenêtre vermeille où je vois la cité.