PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 Nérée Beauchemin (1850-1931) Au sanctuaire des miracles

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Nérée Beauchemin (1850-1931) Au sanctuaire des miracles Empty
MessageSujet: Nérée Beauchemin (1850-1931) Au sanctuaire des miracles   Nérée Beauchemin (1850-1931) Au sanctuaire des miracles Icon_minitimeVen 13 Jan - 22:39

Au sanctuaire des miracles

Quand je m'incline et m'agenouille
Au fond de tes sacrés parvis,
Et que, sur mes regards ravis,
Ma paupière tremble et se mouille,
Sainte église, ce n'est pas moi
Qui, plus haut que tes pierres, prie
La patronne de ta patrie,
Les saints et saintes de ta foi;

C'est toi, la presque humaine orante,
C'est toi-même, dont l'oraison
Reste au même diapason,
Et ne cesse d'être vibrante;
Et qui, corps et âme, sans fin,
Nuit et jour, d'aurore en aurore,
Intercède, jubile, adore,
Comme l'ange et le séraphin.

C'est par le ciel de ta coupole,
A travers le mystique encens
De tes autels éblouissants,
Que s'élève, hymne sans parole,
Que nul choeur n'a psalmodié,
La vague prière divine
Que le contemplatif devine
En ton silence extasié.

Pieuse église, dont les charmes
Et le prestige souverain
Touchent le coeur du pèlerin
Et l'attendrissent jusqu'aux larmes!
Sois fière d'ajouter encor
Les miracles d'Eutychiane,
Et les miracles de sainte Anne,
À ta riche légende d'or.

Mais voici que les orgues grondent,
Et, comme en un rêve, je crois
Entendre d'invisibles voix
Qui, sous les voûtes, se confondent:
Un mystérieux tremblement
Agite, on dirait, l'aile blanche
Des anges, dont le front se penche
Devant le très Saint-Sacrement.

Et quand, dans l'ombre des pilastres,
L'ostensoir d'or, irradiant
Comme aux cimes de l'orient,
Dans sa gloire, le roi des astres,
Monte, de l'autel, au milieu
Des palpitantes auréoles
Que lui font mille girandoles,
Je crois voir la face de Dieu.

Et, dans ses vertèbres de pierre,
La sainte Église, aux flancs sacrés,
Frémit aux accents éthérés
De la musique et la prière.
Rythmes d'amour cent fois redits!
Ô délices que l'âme goûte,
Comme un dictame, goutte à goutte.
Oh! n'est-ce pas le paradis?
Revenir en haut Aller en bas
 
Nérée Beauchemin (1850-1931) Au sanctuaire des miracles
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Nérée Beauchemin (1850-1931) La chapelle des miracles
» Nérée Beauchemin (1850-1931) Les lys
» Nérée Beauchemin (1850-1931) Le Ber
» Nérée Beauchemin (1850-1931) Le lac
» Nérée Beauchemin (1850-1931) La Mer

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: