II
Va, sonore habitant de la sombre vallée,
Vole, invisible Echo, voix douce, pure, ailée,
Qui, tant que de Paris m'éloignent les beaux jours,
Aimes à répéter mes vers et mes amours:
Les cieux sont enflammés; vole, dis à Camille
Que je l'attends; qu'ici, moi, dans ce bel asile,
Je l'attends; qu'un berceau de platanes épais
La mène en cette grotte; ici; parmi l'herbe odorante
D'où l'oeil même du jour ne saurait approcher,
Et qu'égaye en courant l'eau, fille du rocher.