PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 François Coppée (1842-1908) A ÉDOUARD PLOUVIER

Aller en bas 
AuteurMessage
Inaya
Plume d'Eau
Inaya


Féminin
Rat
Nombre de messages : 50031
Age : 63
Date d'inscription : 05/11/2010

François Coppée (1842-1908) A ÉDOUARD PLOUVIER Empty
MessageSujet: François Coppée (1842-1908) A ÉDOUARD PLOUVIER   François Coppée (1842-1908) A ÉDOUARD PLOUVIER Icon_minitimeMer 27 Juin - 23:27

A ÉDOUARD PLOUVIER



N’ÊTES-VOUS pas émus quand, dans le ciel d’été,
Vous voyez tout à coup une étoile qui tombe!
N’êtes-vous pas émus, quand, pour l’éternité,
Sur un poète aimé se referme la tombe!

Car n’est-ce pas toujours un flambeau qui s’éteint
Et qui ne guide plus notre marche inquiète!
Notre coeur n’est-il pas également atteint
Par la chute d’un astre et la mort d’un poète?

Plouvier!- Jamais, hélas! le hasard des chemins
N’avait mis devant moi ce doux et pur artiste.
Nous n’avions pas serré nos fraternelles mains;
Mais, le jour où j’appris sa fin, mon coeur fut triste.

Car, si de son labeur le poète est payé
Dans la vie éternelle, - on dit qu’elle est meilleure, -
Je savais qu’ici-bas, ayant bien travaillé,
Sombre et sans récompense, il partait avant l’heure.

Cependant il avait longtemps, avec effort,
Labouré, pour avoir cette récolte amère,
Lutté contre les flots, sans atterrir au port,
Et, sans toucher le but, chevauché la chimère.

Le peuple des faubourgs savait par coeur ses chants,
Et ses contes berçaient l’enfance avec tendresse;
A ses drames émus, terribles ou touchants,
La foule avait battu des mains, pleine d’ivresse.

Et voilà qu’il mourait, pauvre et presque oublié!
Mais sa ville natale enfin lui rend justice,
Et moi je viens, tout fier de l’honneur octroyé,
Afin que sa mémoire en mes vers retentisse.

Et toi, vieille cité dont on trouve le nom
Dans les plus glorieux feuillets de notre histoire,
Toi qui vis l’Armagnac s’unir au Bourguignon,
Avant que de chasser l’Anglais du territoire,

Arras aux nobles murs, où les plus triomphants
Sont venus se briser, depuis Louis le Juste,
Oui, tu fais bien, à l’un de tes meilleurs enfants,
De donner ce laurier et de dresser ce buste.

Car, s’il ne faut jamais prostituer l’airain,
Si l’idole d’hier est souvent abattue,
Le poète survit dans son marbre serein,
Et sa gloire est un bon ciment pour sa statue.




Revenir en haut Aller en bas
 
François Coppée (1842-1908) A ÉDOUARD PLOUVIER
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» François Coppée. (1842-1908) Ballade De François Coppée.
» François Coppée (1842-1908) Mai
» François Coppée. (1842-1908) I
» François Coppée. (1842-1908) IX
» François Coppée. (1842-1908) Le Vin.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: