A Claudius Popelin.
Claudius, au reçu de ton charmant message,
J'ai lu paisiblement, les pieds sur les chenets,
Tes deux cent trente beaux et gracieux sonnets,
Sans y trouver jamais cheville ou remplissage.
A présent, je te veux, selon l'ancien usage,
Dire en quatorze vers bien rimés et bien nets,
- Puisque ton amitié croit que je m'y connais, -
Que ton livre est celui d'un poète et d'un sage.
O toi, l'un des meilleurs entre nos vétérans,
Tu me traites en chef et, sans sortir des rangs,
Tu demandes, modeste, un galon pour ta manche.
Je te le donne avec la médaille et la croix
Et j'y joins, en songeant à tes nombreux exploits,
Deux baisers fraternels sur ta moustachF blanche.