PLUME DE POÉSIES
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 Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. I La Cavalcade.

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MessageSujet: Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. I La Cavalcade.   Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. I La Cavalcade. - Page 2 Icon_minitimeJeu 7 Fév - 13:25

Rappel du premier message :

I La Cavalcade.

Si vous descendez de nuit la dernière côte de la route de Saint-Malo à Dol,
entre Saint-Benoît- des-Ondes et Cancale, pour peu qu’il y ait un léger voile de
brume sur le sol plat du Marais, vous ne savez de quel côté de la digue est la
grève, de quel côté la terre ferme. À droite et à gauche, c’est la même
intensité morne et muette.

Nul mouvement de terrain n’indique la campagne habitée; vous diriez que la route
court entre deux grandes mers.

C’est que les choses passées ont leurs spectres comme les hommes décédés; c’est
que la nuit évoque le fantôme des mondes transformés aussi bien que les ombres
humaines.

Où passe à présent le chemin, la mer roula ses flots rapides. Ce marais de Dol,
aux moissons opulentes, qui étend à perte de vue son horizon de pommiers trapus,
c’était une baie. Le mont Dol et Lîlemer étaient deux îles, tout comme Saint-
Michel et Tombelène. Pour trouver le village, il fallait gagner les abords de
Châteauneuf, où la mare de Saint-Coulman reste comme une protestation de la mer
expulsée.
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MessageSujet: Re: Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. I La Cavalcade.   Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. I La Cavalcade. - Page 2 Icon_minitimeJeu 7 Fév - 13:27

Le pauvre homme se releva en colère.

-Duc! dit-il au moment où François passait devant lui, encore une poignée d’écus
pour que Dieu t’oublie! François tourna la tête et poussa son cheval.

D’ordinaire et pour moindre irrévérence, il eût donné de son gantelet sur la
tête du pataud.

-Les six hommes d’armes du corps! cria Goulaine, sénéchal de Bretagne, en
s’arrêtant au dedans de la porte.

Les six hommes d’armes du corps étaient en quelque sorte les chevaliers
d’honneur de la cérémonie. Ils devaient suivre immédiatement la bannière et
mener le deuil.

C’étaient Hue de Maurever, père de Reine, qui avait été l’écuyer et l’ami du
prince défunt; Porhoët, pour le sang de Bretagne; Thorigny, pour la Normandie;
La Hire, pour le roi Charles; Chateaubriand, Le Bègue et Mauny.

Les cinq derniers se présentèrent.
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MessageSujet: Re: Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. I La Cavalcade.   Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. I La Cavalcade. - Page 2 Icon_minitimeJeu 7 Fév - 13:27

-Où est le sire de Maurever? demanda Goulaine.

Il se fit un mouvement dans l’escorte, car cela semblait étrange à chacun que
Monsieur Hue, le vaillant et le fidèle, manquât à l’heure sainte sous la
bannière de son maître trépassé.

Un murmure courut de rang en rang.

Chacun répétait tout bas la question du sénéchal: -Où est le sire de Maurever?
Son absence était comme une accusation terrible.

Contre qui? Personne n’osait le dire ni peut-être le penser.

Mais du sein de la foule, la voix du vieux païen normand s’éleva de nouveau
aigre et moqueuse.

Le grigou disait: -Que Dieu t’oublie, duc! que Dieu t’oublie! Le duc François
eut le frisson sur sa selle.

Reine, tremblante, avait serré son voile autour de son visage.

François se redressa tout pâle, il fit signe à Montauban de prendre la place
vide de Maurever, et le cortège passa au milieu des acclamations redoublées.


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