PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 Honoré Harmand (1883-1952) Les Heureux

Aller en bas 
AuteurMessage
James
FONDATEUR ADMINISTRATEUR
FONDATEUR ADMINISTRATEUR
James


Masculin
Dragon
Nombre de messages : 149216
Age : 59
Localisation : Mon Ailleurs c'est Charleville-Mézières
Date d'inscription : 04/09/2007

Honoré Harmand (1883-1952) Les Heureux Empty
MessageSujet: Honoré Harmand (1883-1952) Les Heureux   Honoré Harmand (1883-1952) Les Heureux Icon_minitimeJeu 28 Fév - 11:50

Les Heureux
21 juin 1906
À Clotilde PESTEL

Sous les grands arbres du jardin
Ils allaient la main dans la main
Vivre la joie et l'espérance
La gaieté brillait dans leurs yeux
L'écho en sons harmonieux
Répétait leur douce romance.
Je les suivis quelques instants
Il est de ces tableaux charmants
Qui plaisent à notre souffrance
Et je pensais « temps qui n'est plus
Pourquoi des beaux jours disparus
Me rappeler la souvenance »

Lui d'un regard combien troublant
L'embrassa d'abord tendrement
Caresse folle d'un beau rêve
Elle après l'avoir enlacé
Dit tout bas « ô mon bien aimé
Adorons-nous l'heure est si brève »

« Le temps fragile dans son cours
Ressemble tant à ces amours
Qui sont de si courte durée
Que le feu brûlant de nos coeurs
S'éteint au sein de nos douleurs
En une lugubre hyménée.

Souvenons-nous des jours heureux
Qui nous unirent tous les deux
Pour terminer notre existence
Jurons de toujours nous aimer »
Et soudain le bruit d'un baiser
Troubla la marche du silence

Le soleil d'or à l'horizon
S'effaçait d'un dernier rayon
Embrassant la cité entière
Le soir descendait lentement
La Nature sans mouvement
Semblait expliquer son mystère.

L'onde murmurait sa chanson
Aux arbres verts au frais gazon
Qui pousse l'été sur ses rives
L'Angélus d'un tendre soupir
Sonnait pour moi le souvenir
D'un passé aux lois fugitives.

Sous les grands arbres du jardin
Je revenais le lendemain
Et je les vis en confidence
La gaieté brillait dans leurs yeux
Je les admirais tous les deux
Vivre la joie et l'espérance.

Depuis trois jours je vais rêver dans un square de la ville à sept heures en
sortant de mon travail et trois fois j'ai vu s'asseoir près de moi deux jeunes
gens qui ont l'air de s'adorer. Loin de s'éloigner de mon voisinage ils causent
comme s'ils se sentaient seuls sur cette terre immense quand les yeux désabusés
la contemplent, quand un coeur vide soupire les regrets d'un amour disparu. Je
fus ces amants. J'ai vécu ces heures inéluctables de la vie et c'est en souvenir
de ces soirs de rêveries que j'ai composé cette poésie, elle est vécue comme on
le devine dans sa simplicité. Ce que l'on juge bien s'énonce clairement.

Honoré HARMAND

_________________
J'adore les longs silences, je m'entends rêver...  
James

Honoré Harmand (1883-1952) Les Heureux Une_pa12Honoré Harmand (1883-1952) Les Heureux Plumes19Honoré Harmand (1883-1952) Les Heureux James_12Honoré Harmand (1883-1952) Les Heureux Confes12


Honoré Harmand (1883-1952) Les Heureux Sceau110
Revenir en haut Aller en bas
https://www.plumedepoesies.org
 
Honoré Harmand (1883-1952) Les Heureux
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: