Souffrances et consolations
A G. FRANQUEVILLE
29 août 1906
Sur la route des jours, dans l'ombre de la Vie
J'allais désabusé en égarant mes pas
Dans mon coeur le plaisir et l'étrange folie
Avaient sonné déjà l'heure de mon trépas
Je croyais tout perdu, tout à son agonie
Lorsqu'un poète heureux m'a dit « ne faiblis pas
Il est dans l'avenir une Muse chérie
Qui fermera ton âme aux douleurs d'ici bas »
J'ai cru en ta Raison, ô sublime poète
Et dans mon coeur déjà les plaisirs de la fête
Ont semé les bienfaits de leur fécondité
Par toi je puis sourire à la douce Espérance
Par toi j'ai su livrer ma cruelle souffrance
Aux funestes desseins de la Fatalité.
Honoré HARMAND