Si je comprenais
20 février 1937
Si je comprenais que tes lèvres chères
Chantent à mon coeur d'éternels amours ;
Si je comprenais que les vains discours
N'ont jamais, de pleurs, rougi tes paupières !
Si je rencontrais dans tes jolis yeux
Ce que ne voit pas mon aveugle peine
Si je ne troublais ton âme sereine
Combien, oui combien nous serions heureux.
Mais je ne sais pas à quel point tu m'aimes.
Mon coeur le comprend. S'il pouvait parler
Il te dirait, lui, ce que ton baiser
Fait germer en moi d'extases suprêmes.
Honoré HARMAND