PLUME DE POÉSIES
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 Alexandre Dumas.(Père)(1802-1870) LXXX. Retour

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MessageSujet: Alexandre Dumas.(Père)(1802-1870) LXXX. Retour   Alexandre Dumas.(Père)(1802-1870) LXXX. Retour Icon_minitimeLun 15 Avr 2013 - 19:15

LXXX. Retour

Athos et Aramis avaient pris l’itinéraire que leur avait indiqué
d’Artagnan et avaient cheminé aussi vite qu’ils avaient pu. Il
leur semblait qu’il serait plus avantageux pour eux d’être arrêtés
près de Paris que loin.

Tous les soirs, dans la crainte d’être arrêtés pendant la nuit,
ils traçaient soit sur la muraille, soit sur les vitres, le signe
de reconnaissance convenu; mais tous les matins ils se
réveillaient libres, à leur grand étonnement.

À mesure qu’ils avançaient vers Paris, les grands événements
auxquels ils avaient assisté et qui venaient de bouleverser
l’Angleterre s’évanouissaient comme des songes; tandis qu’au
contraire ceux qui pendant leur absence avaient remué Paris et la
province venaient au-devant d’eux.

Pendant ces six semaines d’absence, il s’était passé en France
tant de petites choses qu’elles avaient presque composé un grand
événement. Les Parisiens, en se réveillant le matin sans reine,
sans roi, furent fort tourmentés de cet abandon; et l’absence de
Mazarin, si vivement désirée, ne compensa point celle des deux
augustes fugitifs.

Le premier sentiment qui remua Paris lorsqu’il apprit la fuite à
Saint-Germain, fuite à laquelle nous avons fait assister nos
lecteurs, fut donc cette espèce d’effroi qui saisit les enfants
lorsqu’ils se réveillent dans la nuit ou dans la solitude. Le
parlement s’émut, et il fut décidé qu’une députation irait trouver
la reine, pour la prier de ne pas plus longtemps priver Paris de
sa royale présence.

Mais la reine était encore sous la double impression du triomphe
de Lens et de l’orgueil de sa fuite si heureusement exécutée. Les
députés non seulement n’eurent pas l’honneur d’être reçus par
elle, mais encore on les fit attendre sur le grand chemin, où le
chancelier, ce même chancelier Séguier que nous avons vu dans la
première partie de cet ouvrage poursuivre si obstinément une
lettre jusque dans le corset de la reine, vint leur remettre
l’ultimatum de la cour, portant que si le parlement ne s’humiliait
pas devant la majesté royale en passant condamnation sur toutes
les questions qui avaient amené la querelle qui les divisait,
Paris serait assiégé le lendemain; que même déjà, dans la
prévision de ce siège, le duc d’Orléans occupait le pont de Saint-
Cloud, et que M. le Prince, tout resplendissant encore de sa
victoire de Lens, tenait Charenton et Saint-Denis.

Malheureusement pour la cour, à qui une réponse modérée eût rendu
peut-être bon nombre de partisans, cette réponse menaçante
produisit un effet contraire de celui qui était attendu. Elle
blessa l’orgueil du parlement, qui, se sentant vigoureusement
appuyé par la bourgeoisie, à qui la grâce de Broussel avait donné
la mesure de sa force, répondit à ces lettres patentes en
déclarant que le cardinal Mazarin étant notoirement l’auteur de
tous les désordres, il le déclarait ennemi du roi et de État, et
lui ordonnait de se retirer de la cour le jour même, et de la
France sous huit jours, et, après ce délai expiré, s’il
n’obéissait pas, enjoignait à tous les sujets du roi de lui courir
sus.

Cette réponse énergique, à laquelle la cour avait été loin de
s’attendre, mettait à la fois Paris et Mazarin hors la loi.
Restait à savoir seulement qui l’emporterait du parlement ou de la
cour.

La cour fit alors ses préparatifs d’attaque, et Paris ses
préparatifs de défense. Les bourgeois étaient donc occupés à
l’oeuvre ordinaire des bourgeois en temps d’émeute, c’est-à-dire à
tendre des chaînes et à dépaver les rues, lorsqu’ils virent
arriver à leur aide, conduits par le coadjuteur, M. le prince de
Conti, frère de M. le prince de Condé, et M. le duc de
Longueville, son beau-frère. Dès lors ils furent rassurés, car ils
avaient pour eux deux princes du sang, et de plus l’avantage du
nombre. C’était le 10 janvier que ce secours inespéré était venu
aux Parisiens.

Après une discussion orageuse, M. le prince de Conti fut nommé
généralissime des armées du roi hors Paris, avec MM. les ducs
d’Elbeuf et de Bouillon et le maréchal de La Mothe pour
lieutenants généraux. Le duc de Longueville, sans charge et sans
titre, se contentait de l’emploi d’assister son beau-frère.

Quant à M. de Beaufort, il était arrivé, lui, du Vendômois
apportant, dit la chronique, sa haute mine, de beaux et longs
cheveux et cette popularité qui lui valut la royauté des Halles.

L’armée parisienne s’était alors organisée avec cette promptitude
que les bourgeois mettent à se déguiser en soldats, lorsqu’ils
sont poussés à cette transformation par un sentiment quelconque.
Le 19, l’armée improvisée avait tenté une sortie, plutôt pour
s’assurer et assurer les autres de sa propre existence que pour
tenter quelque chose de sérieux, faisant flotter au-dessus de sa
tête un drapeau, sur lequel on lisait cette singulière devise:
_Nous cherchons notre roi._

Les jours suivants furent occupés à quelques petites opérations
partielles qui n’eurent d’autre résultat que l’enlèvement de
quelques troupeaux et l’incendie de deux ou trois maisons.

On gagna ainsi les premiers jours de février, et c’était le 1er de
ce mois que nos quatre compagnons avaient abordé à Boulogne et
avaient pris leur course vers Paris chacun de son côté.

Vers la fin du quatrième jour de marche ils évitaient Nanterre
avec précaution, afin de ne pas tomber dans quelque parti de la
reine.

C’était bien à contre-coeur qu’Athos prenait toutes ces
précautions, mais Aramis lui avait très judicieusement fait
observer qu’ils n’avaient pas le droit d’être imprudents, qu’ils
étaient chargés, de la part du roi Charles, d’une mission suprême
et sacrée, et que cette mission reçue au pied de l’échafaud ne
s’achèverait qu’aux pieds de la reine.

Athos céda donc.

Aux faubourgs, nos voyageurs trouvèrent bonne garde, tout Paris
était armé. La sentinelle refusa de laisser passer les deux
gentilshommes, et appela son sergent.

Le sergent sortit aussitôt, et prenant toute l’importance qu’ont
l’habitude de prendre les bourgeois lorsqu’ils ont le bonheur
d’être revêtus d’une dignité militaire:

- Qui êtes-vous, messieurs? demanda-t-il.

- Deux gentilshommes, répondit Athos.

- D’où venez-vous?

- De Londres.

- Que venez-vous faire à Paris?

- Accomplir une mission près de Sa Majesté la reine d’Angleterre.

- Ah çà! tout le monde va donc aujourd’hui chez la reine
d’Angleterre! répliqua le sergent. Nous avons déjà au poste trois
gentilshommes dont on visite les passes et qui vont chez Sa
Majesté. Où sont les vôtres?

- Nous n’en avons point.

- Comment! vous n’en avez point?

- Non, nous arrivons d’Angleterre, comme nous vous l’avons dit;
nous ignorons complètement où en sont les affaires politiques,
ayant quitté Paris avant le départ du roi.

- Ah! dit le sergent d’un air fin, vous êtes des mazarins qui
voudriez bien entrer chez nous pour nous espionner.

- Mon cher ami, dit Athos, qui avait jusque-là laissé à Aramis le
soin de répondre, si nous étions des mazarins, nous aurions au
contraire tous les passes possibles. Dans la situation où vous
êtes, défiez-vous avant tout, croyez-moi, de ceux qui sont
parfaitement en règle.

- Entrez au corps de garde, dit le sergent; vous exposerez vos
raisons au chef du poste.

Il fit un signe à la sentinelle, elle se rangea; le sergent passa
le premier, les deux gentilshommes le suivirent au corps de garde.

Ce corps de garde était entièrement occupé par des bourgeois et
des gens du peuple; les uns jouaient, les autres buvaient, les
autres péroraient.

Dans un coin et presque gardés à vue, étaient les trois
gentilshommes arrivés les premiers et dont l’officier visitait les
passes. Cet officier était dans la chambre voisine, l’importance
de son grade lui concédant l’honneur d’un logement particulier.

Le premier mouvement des nouveaux venus et des premiers arrivés
fut, des deux extrémités du corps de garde, de jeter un regard
rapide et investigateur les uns sur les autres. Les premiers venus
étaient couverts de longs manteaux dans les plis desquels ils
étaient soigneusement enveloppés. L’un d’eux, moins grand que ses
compagnons, se tenait en arrière dans l’ombre.

À l’annonce que fit en entrant le sergent, que selon, toute
probabilité, il amenait deux mazarins, les trois gentilshommes
dressèrent l’oreille et prêtèrent attention. Le plus petit des
trois, qui avait fait deux pas en avant, en fit un en arrière et
se retrouva dans l’ombre.

Sur l’annonce que les nouveaux venus n’avaient point de passes,
l’avis unanime du corps de garde parut être qu’ils n’entreraient
pas.

- Si fait, dit Athos, il est probable au contraire que nous
entrerons, car nous paraissons avoir affaire à des gens
raisonnables. Or, il y aura une chose bien simple à faire: ce sera
de faire passer nos noms à Sa Majesté la reine d’Angleterre; et si
elle répond de nous, j’espère que vous ne verrez plus aucun
inconvénient à nous laisser le passage libre.

À ces mots l’attention du gentilhomme caché dans l’ombre redoubla
et fut même accompagnée d’un mouvement de surprise tel, que son
chapeau, repoussé par le manteau dont il s’enveloppait plus
soigneusement encore qu’auparavant, tomba; il se baissa et le
ramassa vivement.

- Oh! mon Dieu! dit Aramis poussant Athos du coude, avez-vous vu?

- Quoi? demanda Athos.

- La figure du plus petit des trois gentilshommes?

- Non.

- C’est qu’il m’a semblé... mais c’est chose impossible...

En ce moment le sergent, qui était allé dans la chambre
particulière prendre des ordres de l’officier du poste, sortit, et
désignant les trois gentilshommes, auxquels il remit un papier:

- Les passes sont en règle, dit-il, laissez passer ces trois
messieurs.

Les trois gentilshommes firent un signe de tête et s’empressèrent
de profiter de la permission et du chemin qui, sur l’ordre du
sergent, s’ouvrait devant eux.

Aramis les suivit des yeux; et au moment où le plus petit passait
devant lui, il serra vivement la main d’Athos.

- Qu’avez-vous, mon cher? demanda celui-ci.

- J’ai... c’est une vision sans doute.

Puis, s’adressant au sergent:

- Dites-moi, monsieur, ajouta-t-il, connaissez-vous les trois
gentilshommes qui viennent de sortir d’ici?

- Je les connais d’après leur passe: ce sont MM. de Flamarens, de
Châtillon et de Bruy, trois gentilshommes frondeurs qui vont
rejoindre M. le duc de Longueville.

- C’est étrange, dit Aramis répondant à sa propre pensée plutôt
qu’au sergent, j’avais cru reconnaître le Mazarin lui-même.

Le sergent éclata de rire.

- Lui, dit-il, se hasarder ainsi chez nous, pour être pendu; pas
si bête!

- Ah! murmura Aramis, je puis bien m’être trompé, je n’ai pas
l’oeil infaillible de d’Artagnan.

- Qui parle ici de d’Artagnan? demanda l’officier, qui, en ce
moment même, apparaissait sur le seuil de sa chambre.

- Oh! fit Grimaud en écarquillant les yeux.

- Quoi? demandèrent à la fois Aramis et Athos.

- Planchet! reprit Grimaud; Planchet avec le hausse-col!

- Messieurs de La Fère et d’Herblay, s’écria l’officier, de
retour à Paris! Oh! quelle joie pour moi, messieurs! car sans
doute vous venez vous joindre à MM. les princes!

- Comme tu vois, mon cher Planchet, dit Aramis, tandis qu’Athos
souriait en voyant le grade important qu’occupait dans la milice
bourgeoise l’ancien camarade de Mousqueton, de Bazin et de
Grimaud.

- Et M. d’Artagnan dont vous parliez tout à l’heure, monsieur
d’Herblay, oserai-je vous demander si vous avez de ses nouvelles?

- Nous l’avons quitté il y a quatre jours, mon cher ami, et tout
nous portait à croire qu’il nous avait précédés à Paris.

- Non, monsieur, j’ai la certitude qu’il n’est point rentré dans
la capitale; après cela, peut-être est-il resté à Saint-Germain.

- Je ne crois pas, nous avons rendez-vous à _La Chevrette._

- J’y suis passé aujourd’hui même.

- Et la belle Madeleine n’avait pas de ses nouvelles? demanda
Aramis en souriant.

- Non, monsieur, je ne vous cacherai même point qu’elle
paraissait fort inquiète.

Au fait, dit Aramis, il n’y a point de temps de perdu, et nous
avons fait grande diligence. Permettez donc, mon cher Athos, sans
que je m’informe davantage de notre ami, que je fasse mes
compliments à M. Planchet.

- Ah! monsieur le chevalier! dit Planchet en s’inclinant.

- Lieutenant! dit Aramis.

- Lieutenant, et promesse pour être capitaine.

- C’est fort beau, dit Aramis; et comment tous ces honneurs sont-
ils venus à vous?

- D’abord vous savez, messieurs, que c’est moi qui ai fait sauver
M. de Rochefort?

- Oui, pardieu! il nous a conté cela.

- J’ai à cette occasion failli être pendu par le Mazarin, ce qui
m’a rendu naturellement plus populaire encore que je n’étais.

- Et grâce à cette popularité...

- Non, grâce à quelque chose de mieux. Vous savez d’ailleurs,
messieurs, que j’ai servi dans le régiment de Piémont, où j’avais
l’honneur d’être sergent.

- Oui.

- Eh bien! un jour que personne ne pouvait mettre en rang une
foule de bourgeois armés qui partaient les uns du pied gauche et
les autres du pied droit, je suis parvenu, moi, à les faire partir
tous du même pied, et l’on m’a fait lieutenant sur le champ de...
manoeuvre.

- Voilà l’explication, dit Aramis.

- De sorte, dit Athos, que vous avez une foule de noblesse avec
vous?

- Certes! Nous avons d’abord, comme vous le savez sans doute,
M. le prince de Conti, M. le duc de Longueville, M. le duc de
Beaufort, M. le duc d’Elbeuf, le duc de Bouillon, le duc de
Chevreuse, M. de Brissac, le maréchal de La Mothe, M. de Luynes,
le marquis de Vitry, le prince de Marcillac, le marquis de
Noirmoutiers, le comte de Fiesque, le marquis de Laigues, le comte
de Montrésor, le marquis de Sévigné, que sais-je encore, moi.

- Et M. Raoul de Bragelonne? demanda Athos d’une voix émue;
d’Artagnan m’a dit qu’il vous l’avait recommandé en partant, mon
bon Planchet.

- Oui, monsieur le comte, comme si c’était son propre fils, et je
dois dire que je ne l’ai pas perdu de vue un seul instant.

- Alors, reprit Athos d’une voix altérée par la joie, il se porte
bien? aucun accident ne lui est arrivé?

- Aucun, monsieur.

- Et il demeure?

- Au_ Grand-Charlemagne_ toujours.

- Il passe ses journées?...

- Tantôt chez la reine d’Angleterre, tantôt chez madame de
Chevreuse. Lui et le comte de Guiche ne se quittent point.

- Merci, Planchet, merci! dit Athos en lui tendant la main.

- Oh! monsieur le comte, dit Planchet en touchant cette main du
bout des doigts.

- Eh bien! que faites-vous donc, comte? à un ancien laquais! dit
Aramis.

- Ami, dit Athos, il me donne des nouvelles de Raoul.

- Et maintenant, messieurs, demanda Planchet qui n’avait point
entendu l’observation, que comptez-vous faire?

- Rentrer dans Paris, si toutefois vous nous en donnez la
permission, mon cher monsieur Planchet, dit Athos.

- Comment! si je vous en donnerai la permission! vous vous moquez
de moi, monsieur le comte; je ne suis pas autre chose que votre
serviteur.

Et il s’inclina.

Puis, se retournant vers ses hommes:

- Laissez passer ces messieurs, dit-il, je les connais, ce sont
des amis de M. de Beaufort.

- Vive M. de Beaufort! cria tout le poste d’une seule voix en
ouvrant un chemin à Athos et à Aramis.

Le sergent seul s’approcha de Planchet:

- Quoi! sans passeport? murmura-t-il.

- Sans passeport, dit Planchet.

- Faites attention, capitaine, continua-t-il en donnant d’avance
à Planchet le titre qui lui était promis, faites attention qu’un
des trois hommes qui sont sortis tout à l’heure m’a dit tout bas
de me défier de ces messieurs.

- Et moi, dit Planchet avec majesté, je les connais et j’en
réponds.

Cela dit, il serra la main de Grimaud, qui parut fort honoré de
cette distinction.

- Au revoir donc, capitaine, reprit Aramis de son ton goguenard;
s’il nous arrivait quelque chose, nous nous réclamerions de vous.

- Monsieur, dit Planchet, en cela comme en toutes choses, je suis
bien votre valet.

- Le drôle a de l’esprit, et beaucoup, dit Aramis en montant à
cheval.

- Et comment n’en aurait-il pas, dit Athos en se mettant en selle
à son tour, après avoir si longtemps brossé les chapeaux de son
maître?
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