XLII
Voici le fait : -la veille on jouait au théâtre
Le Don Juan de Mozart. Avec sa cour folâtre
De jeunes merveilleux, papillons de boudoir,
Dont quelque Staub De Leyde a découpé les ailes,
Véronique était là, le pôle des prunelles,
Coquetant dans sa loge et radieuse à voir.
-les femmes sous leur fard pâlissaient de colère,
Et se mordaient la lèvre ; -elle, sûre de plaire,
Comme le paon sa queue, ouvrait son éventail,
Parlait, riait tout haut, laissait choir sa lorgnette,
Ôtait son gant, faisait sentir sa cassolette,
Ou chatoyer son riche émail.