Max Elskamp, né le 5 mai 1862 à Anvers où il est mort le 10 décembre 1931, est un poète symboliste belge.Il fut membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises.
Son père était flamand et sa mère wallonne. C'était une famille de bonne bourgeoisie catholique. Le poète quitta peu sa ville d'Anvers : des études de droit à Bruxelles, un voyage en cargo en 1887 le long des côtes atlantiques et jusqu'en Italie, et pendant la guerre de 1914 où il dut se réfugier en Hollande (qui peut sembler proche, mais il souffrit de cet exil et y consacra un livre intitulé Sous les tentes de l'exil !) .
Pouvant vivre sans souci financier, il s'adonna à la poésie pendant deux périodes de sa vie : de 1886 à 1901, et de 1920 jusqu'à sa mort. Le style reste le même dans ces deux périodes. Le poète s'exprime dans des distiques ou des quatrains, en vers courts, et dans une langue étrange influencée par le bilinguisme franco-néerlandais, la chanson populaire, peut-être aussi par ces manières de parler qu'affectaient Mallarmé ou Verlaine.
Il se passionna aussi pour le bouddhisme, le folklore flamand, et la gravure, ainsi que pour les cadrans solaires et les astrolabes, dont il réunit une riche collection, déposée au Musée de la vie wallonne à Liège.
Ses dernières années le virent perdre la tête.
((Références Bibliographiques : -De Bosschère, Max Elskamp (1914), -Louis Piérard, Max Elskamp, un poète de la vie populaire. - Georges Ramaeckers, Max Elskamp)).
La Femme
Mais maintenant vient une femme,
Et lors voici qu'on va aimer,
Mais maintenant vient une femme
Et lors voici qu'on va pleurer,
Et puis qu'on va tout lui donner
De sa maison et de son âme,
Et puis qu'on va tout lui donner
Et lors après qu'on va pleurer
Car à présent vient une femme,
Avec ses lèvres pour aimer,
Car à présent vient une femme
Avec sa chair tout en beauté,
Et des robes pour la montrer
Sur des balcons, sur des terrasses,
Et des robes pour la montrer
À ceux qui vont, à ceux qui passent,
Car maintenant vient une femme
Suivant sa vie pour des baisers,
Car maintenant vient une femme,
Pour s'y complaire et s'en aller.
Œuvres
L'Éventail japonais, Anvers, h.c., 1886
Le Stylite in La Wallonie, 1891
Dominical, illustré par H. Van de Velde, Anvers et Bruxelles, Lacomblez, 1892
Salutations, dont d'Angéliques, Bruxelles, Lacomblez, 1893
En Symbole vers l'apostolat, Bruxelles, Lacomblez, 1894
Six Chansons de pauvre homme pour célébrer la semaine de Flandre, Bruxelles, Lacomblez, 1898
La Louange de la vie, recueil collectif, Mercure de France, 1898
Enluminures, Bruxelles, Lacomblez, 1898
L'Alphabet de Notre-Dame la Vierge, Anvers, Buschmann, 1901
Les Commentaires et l'idéographie du jeu de loto dans les Flandres, A. de Tavernier, Anvers, 1918 (daté de 1914)
Sous les tentes de l'exode, Bruxelles, Robert Sand, 1921
Chansons désabusées, Bruxelles, G. Van Oest, 1922
La Chanson de la rue Saint-Paul, Anvers, Buschmann, h.c., 1922
Les Sept Notre-Dame des plus beaux métiers, Anvers, A. de Tavemier, 1923
Les Délectations moroses, Bruxelles, G. Van Oest, 1923
Chansons d'Amures, Anvers, Buschmann, 1923.
Maya, Anvers, Buschmann, 1923
Remembrances, Anvers, Buschmann, 1924
Aegri Somnia, Anvers, Buschmann, 1924
Publications posthumes
Huit chansons reverdies, NRF, 1932
Les Fleurs vertes, Bruxelles, Nouvelle Société d'Édition, 1934
Les Joies blondes, Bruxelles, Nouvelle Société d'Édition, 1934
Les Heures jaunes, in Œuvres complètes, éd. Bernard Delvaille, Seghers, 1967
Effigies, Fata Morgana, 1989 (ISBN 2851941992)
Rééditions
Chansons et Enluminures, Bruxelles, Jacques Antoine, 1980
La Chanson de la rue Saint-Paul précédé de Sous les tentes de l'exode et de Aegri Somnia, Bruxelles, Labor, 1987 (ISBN 2804002470)
La Louange de la vie, Orphée/La Différence, 1997
La Chanson de la rue Saint-Paul, Chansons d'Amures, Les Délectations moroses, Aegri Somnia, Poésie/Gallimard, 1997 (ISBN 2070329704)
( Source Wikipédia )