F° 81 Vers 1845.
Quand le voyageur, seul dans l'immense campagne,
Marchant au crépuscule à pas plus incertains,
Sent que l'orage vient et que la nuit le gagne,
Et qu'il entend tomber de montagne en montagne
Les longs écroulements des tonnerres lointains.
Et parmi les rameaux penchants, les feuilles vertes,
Dans le vague lointain des clairières désertes,
Quand le ciel répand l'ombre et le jour à la fois,
Ces lueurs de soleil qu'on voit au fond des bois.