Ah! race italienne, il était ton appui!
Ah! vous auriez eu Rome, ô peuples, grâce à lui,
Grâce au bras du guerrier, grâce au coeur du prophète.
D'abord il l'eût donnée, ensuite il l'eût refaite.
Oui, calme, ayant en lui de la grandeur assez
Pour s'ajouter sans trouble aux héros trépassés,
Il eût reforgé Rome; il eût mêlé l'exemple
Du vieux sépulcre avec l'exemple du vieux temple,
Il eût mêlé Turin; Pise, Albe, Velletri,
Le Capitole avec le Vésuve, et pétri
L'âme de Juvénal avec l'âme du Dante;
Il eût trempé d'airain la fibre indépendante;
Il vous eût des titàns montré les fiers chemins.
Pleurez, Italiens! il vous eût faits Romains.