PLUME DE POÉSIES
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 Benjamin Constant (1767-1830) CHAPITRE VII

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Inaya
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Inaya


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Benjamin Constant (1767-1830)  CHAPITRE VII Empty
MessageSujet: Benjamin Constant (1767-1830) CHAPITRE VII   Benjamin Constant (1767-1830)  CHAPITRE VII Icon_minitimeMar 26 Juin - 18:28

CHAPITRE VII

Ellénore obtint dès son arrivée d'être rétablie dans la
jouissance des biens qu'on lui disputait, en s'engageant à n'en pas
disposer que son procès ne fût décidé. Elle s'établit dans une des
possessions de son père. Le mien, qui n'abordait jamais avec moi
dans ses lettres aucune question directement, se contenta de les
remplir d'insinuations contre mon voyage. « Vous m'aviez
mandé, me disait-il, que vous ne partiriez pas. Vous m'aviez
développé longuement toutes les raisons que vous aviez de ne pas
partir ; j'étais, en conséquence, bien convaincu que vous partiriez.
Je ne puis que vous plaindre de ce qu'avec votre esprit
d'indépendance, vous faites toujours ce que vous ne voulez pas.
Je ne juge point, au reste, d'une situation qui ne m'est
qu'imparfaitement connue. Jusqu'à présent vous m'aviez paru le
protecteur d'Ellénore, et sous ce rapport il y avait dans vos
procédés quelque chose de noble, qui relevait votre caractère,
quel que fût l'objet auquel vous vous attachiez. Aujourd'hui, vos
relations ne sont plus les mêmes ; ce n'est plus vous qui la
protégez, c'est elle qui vous protège ; vous vivez chez elle, vous
êtes un étranger qu'elle introduit dans sa famille. Je ne prononce
point sur une position que vous choisissez ; mais comme elle peut
avoir ses inconvénients, je voudrais les diminuer autant qu'il est
en moi. J'écris au baron de T**, notre ministre dans le pays où
vous êtes, pour vous recommander à lui ; j'ignore s'il vous
conviendra de faire usage de cette recommandation ; n'y voyez au
moins qu'une preuve de mon zèle, et nullement une atteinte à
l'indépendance que vous avez toujours su défendre avec succès
contre votre père. »

J'étouffai les réflexions que ce style faisait naître en moi. La
terre que j'habitais avec Ellénore était située à peu de distance de
Varsovie ; je me rendis dans cette ville, chez le baron de T**. Il me
reçut avec amitié, me demanda les causes de mon séjour en
Pologne, me questionna sur mes projets : je ne savais trop que lui
répondre. Après quelques minutes d'une conversation
embarrassée : « Je vais, me dit-il, vous parler avec franchise : je
connais les motifs qui vous ont amené dans ce pays, votre père
me les a mandés ; je vous dirai même que je les comprends : il n'y
a pas d'homme qui ne se soit, une fois dans sa vie, trouvé tiraillé
par le désir de rompre une liaison inconvenable et la crainte
d'affliger une femme qu'il avait aimée. L'inexpérience de la
jeunesse fait que l'on s'exagère beaucoup les difficultés d'une
position pareille ; on se plaît à croire à la vérité de toutes ces
démonstrations de douleur, qui remplacent, dans un sexe faible
et emporté, tous les moyens de la force et tous ceux de la raison.
Le coeur en souffre, mais l'amour-propre s'en applaudit ; et tel
homme qui pense de bonne foi s'immoler au désespoir qu'il a
causé ne se sacrifie dans le fait qu'aux illusions de sa propre
vanité. Il n'y a pas une de ces femmes passionnées dont le monde
est plein qui n'ait protesté qu'on la ferait mourir en
l'abandonnant ; il n'y en a pas une qui ne soit encore en vie et qui
ne soit consolée ». Je voulus l'interrompre. « Pardon, me dit-il,
mon jeune ami, si je m'exprime avec trop peu de ménagement :
mais le bien qu'on m'a dit de vous, les talents que vous annoncez,
la carrière que vous devriez suivre, tout me fait une loi de ne rien
vous déguiser. Je lis dans votre âme, malgré vous et mieux que
vous ; vous n'êtes plus amoureux de la femme qui vous domine et
qui vous traîne après elle ; si vous l'aimiez encore, vous ne seriez
pas venu chez moi. Vous saviez que votre père m'avait écrit ; il
vous était aisé de prévoir ce que j'avais à vous dire : vous n'avez
pas été fâché d'entendre de ma bouche des raisonnements que
vous vous répétez sans cesse à vous-même, et toujours
inutilement. La réputation d'Ellénore est loin d'être intacte. -
Terminons, je vous prie, répondis-je, une conversation inutile.
Des circonstances malheureuses ont pu disposer des premières
années d'Ellénore ; on peut la juger défavorablement sur des
apparences mensongères : mais je la connais depuis trois ans, et il
n'existe pas sur la terre une âme plus élevée, un caractère plus
noble, un coeur plus pur et plus généreux. - Comme vous
voudrez, répliqua-t-il ; mais ce sont des nuances que l'opinion
n'approfondit pas. Les faits sont positifs, ils sont publics ; en
m'empêchant de les rappeler, pensez-vous les détruire ? Écoutez,
poursuivit-il, il faut dans ce monde savoir ce qu'on veut. Vous
n'épouserez pas Ellénore ? Non, sans doute, m'écriai-je ; elle-
même ne l'a jamais désiré. - Que voulez-vous donc faire ? Elle a
dix ans de plus que vous ; vous en avez vingt-six ; vous la
soignerez dix ans encore ; elle sera vieille ; vous serez parvenu au
milieu de votre vie, sans avoir rien commencé, rien achevé qui
vous satisfasse. L'ennui s'emparera de vous, l'humeur s'emparera
d'elle ; elle vous sera chaque jour moins agréable, vous lui serez
chaque jour plus nécessaire ; et le résultat d'une naissance
illustre, d'une fortune brillante, d'un esprit distingué, sera de
végéter dans un coin de la Pologne, oublié de vos amis, perdu
pour la gloire, et tourmenté par une femme qui ne sera, quoi que
vous fassiez, jamais contente de vous. Je n'ajoute qu'un mot, et
nous ne reviendrons plus sur un sujet qui vous embarrasse.
Toutes les routes vous sont ouvertes : les lettres, les armes,
l'administration ; vous pouvez aspirer aux plus illustres alliances ;
vous êtes fait pour aller à tout : mais souvenez-vous bien qu'il y a,
entre vous et tous les genres de succès, un obstacle
insurmontable, et que cet obstacle est Ellénore. - J'ai cru vous
devoir, monsieur, lui répondis-je, de vous écouter en silence ;
mais je me dois aussi de vous déclarer que vous ne m'avez point
ébranlé. Personne que moi, je le répète, ne peut juger Ellénore ;
personne n'apprécie assez la vérité de ses sentiments et la
profondeur de ses impressions. Tant qu'elle aura besoin de moi,
je resterai près d'elle. Aucun succès ne me consolerait de la laisser
malheureuse ; et dussé-je borner ma carrière à lui servir d'appui,
à la soutenir dans ses peines, à l'entourer de mon affection contre
l'injustice d'une opinion qui la méconnaît, je croirais encore
n'avoir pas employé ma vie inutilement. »

Je sortis en achevant ces paroles : mais qui m'expliquera par
quelle mobilité le sentiment qui me les dictait s'éteignit avant
même que j'eusse fini de les prononcer ? Je voulus, en retournant
à pied, retarder le moment de revoir cette Ellénore que je venais
de défendre ; je traversai précipitamment la ville ; il me tardait de
me trouver seul.

Arrivé au milieu de la campagne, je ralentis ma marche, et
mille pensées m'assaillirent. Ces mots funestes : « Entre tous les
genres de succès et vous, il existe un obstacle insurmontable, et
cet obstacle c'est Ellénore », retentissaient autour de moi. Je
jetais un long et triste regard sur le temps qui venait de s'écouler
sans retour ; je me rappelais les espérances de ma jeunesse, la
confiance avec laquelle je croyais autrefois commander à l'avenir,
les éloges accordés à mes premiers essais, l'aurore de réputation
que j'avais vue briller et disparaître. Je me répétais les noms de
plusieurs de mes compagnons d'étude, que j'avais traités avec un
dédain superbe, et qui, par le seul effet d'un travail opiniâtre et
d'une vie régulière, m'avaient laissé loin derrière eux dans la
route de la fortune, de la considération et de la gloire : j'étais
oppressé de mon inaction. Comme les avares se représentent
dans les trésors qu'ils entassent tous les biens que ces trésors
pourraient acheter, j'apercevais dans Ellénore la privation de tous
les succès auxquels j'aurais pu prétendre. Ce n'était pas une
carrière seule que je regrettais : comme je n'avais essayé
d'aucune, je les regrettais toutes. N'ayant jamais employé mes
forces, je les imaginais sans bornes, et je les maudissais ; j'aurais
voulu que la nature m'eût crée faible et médiocre, pour me
préserver au moins du remords de me dégrader volontairement.
Toute louange, toute approbation pour mon esprit ou mes
connaissances, me semblaient un reproche insupportable : je
croyais entendre admirer les bras vigoureux d'un athlète chargé
de fers au fond d'un cachot. Si je voulais ressaisir mon courage,
me dire que l'époque de l'activité n'était pas encore passée,
l'image d'Ellénore s'élevait devant moi comme un fantôme, et me
repoussait dans le néant ; je ressentais contre elle des accès de
fureur, et, par un mélange bizarre, cette fureur ne diminuait en
rien la terreur que m'inspirait l'idée de l'affliger.

Mon âme, fatiguée de ces sentiments amers, chercha tout à
coup un refuge dans des sentiments contraires. Quelques mots,
prononcés au hasard par le baron de T** sur la possibilité d'une
alliance douce et paisible, me servirent à me créer l'idéal d'une
compagne. Je réfléchis au repos, à la considération, à
l'indépendance même que m'offrirait un sort pareil ; car les liens
que je traînais depuis si longtemps me rendaient plus dépendant
mille fois que n'aurait pu le faire une union reconnue et
constatée. J'imaginais la joie de mon père ; j'éprouvais un désir
impatient de reprendre dans ma patrie et dans la société de mes
égaux la place qui m'était due ; je me représentais opposant une
conduite austère et irréprochable à tous les jugements qu'une
malignité froide et frivole avait prononcés contre moi, à tous les
reproches dont m'accablait Ellénore.

« Elle m'accuse sans cesse, disais-je, d'être dur, d'être ingrat,
d'être sans pitié. Ah ! si le ciel m'eût accordé une femme que les
convenances sociales me permissent d'avouer, que mon père ne
rougît pas d'accepter pour fille, j'aurais été mille fois heureux de
la rendre heureuse. Cette sensibilité que l'on méconnaît parce
qu'elle est souffrante et froissée, cette sensibilité dont on exige
impérieusement des témoignages que mon coeur refuse à
l'emportement et à la menace, qu'il me serait doux de m'y livrer
avec l'être chéri, compagnon d'une vie régulière et respectée ! Que
n'ai-je pas fait pour Ellénore ? Pour elle j'ai quitté mon pays et ma
famille ; j'ai pour elle affligé le coeur d'un vieux père qui gémit
encore loin de moi ; pour elle j'habite ces lieux où ma jeunesse
s'enfuit solitaire, sans gloire, sans honneur et sans plaisir : tant de
sacrifices faits sans devoir et sans amour ne prouvent-ils pas ce
que l'amour et le devoir me rendraient capable de faire ? Si je
crains tellement la douleur d'une femme qui ne me domine que
par sa douleur, avec quel soin j'écarterais toute affliction, toute
peine, de celle à qui je pourrais hautement me vouer sans
remords et sans réserve ! Combien alors on me verrait différent
de ce que je suis ! Comme cette amertume dont on me fait un
crime, parce que la source en est inconnue, fuirait rapidement
loin de moi ! Combien je serais reconnaissant pour le ciel et
bienveillant pour les hommes ! »

Je parlais ainsi ; mes yeux se mouillaient de larmes, mille
souvenirs rentraient comme par torrents dans mon âme : mes
relations avec Ellénore m'avaient rendu tous ces souvenirs
odieux. Tout ce qui me rappelait mon enfance, les lieux où
s'étaient écoulées mes premières années, les compagnons de mes
premiers jeux, les vieux parents qui m'avaient prodigué les
premières marques d'intérêt, me blessait et me faisait mal ; j'étais
réduit à repousser, comme des pensées coupables, les images les
plus attrayantes et les voeux les plus naturels. La compagne que
mon imagination m'avait soudain créée s'alliait au contraire à
toutes ces images et sanctionnait tous ces voeux ; elle s'associait à
tous mes devoirs, à tous mes plaisirs, à tous mes goûts ; elle
rattachait ma vie actuelle à cette époque de ma jeunesse où
l'espérance ouvrait devant moi un si vaste avenir, l'époque dont
Ellénore m'avait séparé par un abîme. Les plus petits détails, les
plus petits objets se retraçaient à ma mémoire ; je revoyais
l'antique château que j'avais habité avec mon père, les bois qui
l'entouraient, la rivière qui baignait le pied de ses murailles, les
montagnes qui bordaient son horizon ; toutes ces choses me
paraissaient tellement présentes, pleines d'une telle vie, qu'elles
me causaient un frémissement que j'avais peine à supporter ; et
mon imagination plaçait a côté d'elles une créature innocente et
jeune qui les embellissait, qui les animait par l'espérance. J'errais
plongé dans cette rêverie, toujours sans plan fixe, ne me disant
point qu'il fallait rompre avec Ellénore, n'ayant de la réalité
qu'une idée sourde et confuse, et dans l'état d'un homme accablé
de peine, que le sommeil a consolé par un songe, et qui pressent
que ce songe va finir. Je découvris tout à coup le château
d'Ellénore, dont insensiblement je m'étais rapproché ; je
m'arrêtai ; je pris une autre route : j'étais heureux de retarder le
moment où j'allais entendre de nouveau sa voix. »

Le jour s'affaiblissait : le ciel était serein ; la campagne
devenait déserte ; les travaux des hommes avaient cessé, ils
abandonnaient la nature à elle-même. Mes pensées prirent
graduellement une teinte plus grave et plus imposante. Les
ombres de la nuit qui s'épaississaient à chaque instant, le vaste
silence qui m'environnait et qui n'était interrompu que par des
bruits rares et lointains, firent succéder à mon agitation un
sentiment plus calme et plus solennel. Je promenais mes regards
sur l'horizon grisâtre dont je n'apercevais plus les limites, et qui
par là même me donnait, en quelque sorte, la sensation de
l'immensité. Je n'avais rien éprouvé de pareil depuis longtemps :
sans cesse absorbé dans des réflexions toujours personnelles, la
vue toujours fixée sur ma situation, j'étais devenu étranger à toute
idée générale ; je ne m'occupais que d'Ellénore et de moi ;
d'Ellénore qui ne m'inspirait qu'une pitié mêlée de fatigue, de
moi, pour qui je n'avais plus aucune estime. Je m'étais rapetissé,
pour ainsi dire, dans un nouveau genre d'égoïsme, dans un
égoïsme sans courage, mécontent et humilié ; je me sus bon gré
de renaître à des pensées d'un autre ordre, et de me retrouver la
faculté de m'oublier moi-même, pour me livrer à des méditations
désintéressées : mon âme semblait se relever d'une dégradation
longue et honteuse.

La nuit presque entière s'écoula ainsi. Je marchais au hasard ;
je parcourus des champs, des bois, des hameaux où tout était
immobile. De temps en temps, j'apercevais dans quelque
habitation éloignée une pâle lumière qui perçait l'obscurité. « Là,
me disais-je, là, peut-être, quelque infortuné s'agite sous la
douleur, ou lutte contre la mort ; mystère inexplicable dont une
expérience journalière paraît n'avoir pas encore convaincu les
hommes ; terme assuré qui ne nous console ni ne nous apaise,
objet d'une insouciance habituelle et d'un effroi passager ! Et moi
aussi, poursuivais-je, je me livre à cette inconséquence insensée !
Je me révolte contre la vie, comme si la vie devait ne pas finir ! Je
répands du malheur autour de moi, pour reconquérir quelques
années misérables que le temps viendra bientôt m'arracher ! Ah !
renonçons à ces efforts inutiles ; jouissons de voir ce temps
s'écouler, mes jours se précipiter les uns sur les autres ;
demeurons immobile, spectateur indifférent d'une existence à
demi passée ; qu'on s'en empare, qu'on la déchire, on n'en
prolongera pas la durée ! vaut-il la peine de la disputer ? »

L'idée de la mort a toujours eu sur moi beaucoup d'empire.
Dans mes affections les plus vives ; elle a toujours suffi pour me
calmer aussitôt ; elle produisit sur mon âme son effet accoutumé ;
ma disposition pour Ellénore devint moins amère. Toute mon
irritation disparut ; il ne me restait de l'impression de cette nuit
de délire qu'un sentiment doux et presque tranquille : peut-être la
lassitude physique que j'éprouvais contribuait-elle à cette
tranquillité.

Le jour allait renaître ; je distinguais déjà les objets. Je
reconnus que j'étais assez loin de la demeure d'Ellénore. Je me
peignis son inquiétude, et je me pressais pour arriver près d'elle,
autant que la fatigue pouvait me le permettre, lorsque je
rencontrai un homme à cheval, qu'elle avait envoyé pour me
chercher. Il me raconta qu'elle était depuis douze heures dans les
craintes les plus vives ; qu'après être allée à Varsovie, et avoir
parcouru les environs, elle était revenue chez elle dans un état
inexprimable d'angoisse, et que de toutes parts les habitants du
village étaient répandus dans la campagne pour me découvrir. Ce
récit me remplit d'abord d'une impatience assez pénible. Je
m'irritais de me voir soumis par Ellénore à une surveillance
importune. En vain me répétais-je que son amour seul en était la
cause ; cet amour n'était-il pas aussi la cause de tout mon
malheur ? Cependant je parvins à vaincre ce sentiment que je me
reprochais. Je la savais alarmée et souffrante. Je montai à cheval.
Je franchis avec rapidité la distance qui nous séparait. Elle me
reçut avec des transports de joie. Je fus ému de son émotion.
Notre conversation fut courte, parce que bientôt elle songea que
je devais avoir besoin de repos ; et je la quittai, cette fois du
moins, sans avoir rien dit qui pût affliger son coeur.



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