Mon bon chien
30 juillet 1936
Mon bon chien tu m'as reconnu
Et je cherche encore à comprendre
Par quel hasard es-tu venu
A mon auberge me surprendre.
O combien tu semblais content
De retrouver, ainsi, ton maître.
Bon chien tu n'es pas inconstant ;
Je ne puis que le reconnaître.
Tu te frôlais tout contre moi.
Ta joie approchait le délire
Et tu mis mon coeur en émoi :
Dans des yeux de chien je sais lire.
Un mois je me suis absenté
Toi, tu n'en sais rien ; peu t'importe
Mais on m'a dit : Il est resté
Chaque soir au pas de la porte.
Comme je t'aime mon bon chien,
Mon compagnon le plus fidèle.
Avec moi tu ne perdras rien ;
Je me souviendrai de ton zèle.
Honoré HARMAND