Simonne et Pierre
A l'occasion d'un mariage.
Poème demandé
Par une amie d'enfance de Simonne
2 juin 1974
Le bonheur, pour certains, est un oiseau qui passe
Que, seul, l'oeil exercé peut suivre dans l'espace
Sans espoir de retour.
Pour vous, jeunes amis, il n'en est pas de même
Vous avez prononcé, tous deux, le mot suprême
Le grand « Oui » de l'amour.
Simonne, je connais, camarade d'enfance
Combien ton coeur, sensible aux chants de l'Espérance
Etait prêt à s'ouvrir.
Lorsque nous ressentions la plus légère peine
En te la confiant, à toi la sauge humaine
On cessait de souffrir.
Pierre, en pilote sûr évitant le naufrage
Saura guider l'esquif harcelé par l'orage
Vers le port le plus près.
L'amour a son azur, la vie a ses tempêtes
Mais vos deux âmes soeurs, à lutter toujours prêtes
Ne sombreront jamais.
Certes, très chers parents, en ce jour d'allégresse
Vous sentez disparaître un peu de la tendresse
Dont vous étiez comblés.
Vous recevrez bientôt, par la chère alliance
De vos enfants aimés, en juste récompense
Des baisers dédoublés ;
Je crois que ton époux, par votre mariage
A reçu du destin le plus bel héritage
Qu'il pouvait désirer ;
Et qu'il t'emportera vers les rives fleuries
Des jardins de Cythère où vos ombres chéries
Pourront s'enamourer.
Honoré HARMAND