L'équipe
A l'occasion d'un repas chez Joseph et Guiguitte
22 octobre 1950
Il ne s'agit pas de football,
Ni du journal et sa critique ;
Mon poème serait banal
Et je le veux très sympathique.
Guiguitte atteint trente deux ans ;
Entre nous, c'est la fleur de l'âge.
Je voudrais en avoir autant,
Et doit l'avouer sans ambage.
Pour marquer cet anniversaire,
Bien inspiré fut son époux ;
Car il nous donna rendez-vous
Pour fêter l'ancienne rosière.
En tous les points, c'était charmant.
Le repas était délectable,
Et je le souligne en passant
Chacun sût se tenir à table.
Ce fut le bouquet au dessert.
Personne ne tenait en place ;
Mais on fit silence au concert,
De la gaîté belle préface.
On se prépara pour les jeux ;
Alors ce fut le grand fou rire :
De joie, on vit pleurer les yeux
Scène difficile à décrire ?
Mêlant le grotesque au subtil
Saine était la réjouissance.
Nulle vertu fut en péril
Et le respect de circonstance.
On vous quitta, non sans regret,
Joseph et chère Marguerite.
Pourquoi gardent-ils leur secret
Les jours heureux qui passent vite.
Envoi
Compagnons de la bonne humeur
Ennemis de la jalousie
Vous êtes au tableau d'honneur
De l'innocente fantaisie.
Honoré HARMAND