O ! Muse éveille-toi. 24 septembre 1951
Dédié à mes amis nouveaux
O ! Muse éveille-toi ; ne fais pas l'insensée ;
Si tu m'aimes encor résume ma pensée.
Bavarde, tu l'étais, lorsque j'avais vingt ans
Rajeunis pour me plaire et te crois au printemps.
Je viens de recevoir un souffle d'allégresse ;
Des couples dont le coeur déborde de jeunesse.
Aide-moi je suis seul et bien triste ce soir.
Jadis, tu m'as juré ne pas me décevoir.
A des amis nouveaux je veux rendre un hommage.
Composons un poème, ensemble, mon image.
Dis-leur, de les connaître, en termes chaleureux,
Combien, pour une fois, je me sentis heureux.
Ces charmants compagnons buvant bien, aimant rire,
Ont exalté ma joie et je ne sais traduire,
En des termes précis, sans les congratuler,
Comment je fus épris de, tous, les tutoyer.
Quand d'un regard discret, de la brune à la blonde
Curieux effronté, j'embrassais tout le monde
J'ai lu de l'amitié dans les yeux noirs et bleus,
Dis-leur, sincèrement, je me sentis moins vieux !
Je ne puis fatiguer ma muse davantage.
Que ces vers sans façons soient le sûr témoignage
De ce que je pense et mon plus grand désir
Vous voir tous, au Vaudreuil, ensemble, revenir !
Honoré HARMAND
Bien sympathiquement