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 Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves.XIII Où L’On Parle Pour La Première Fois De Maître Loys.

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MessageSujet: Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves.XIII Où L’On Parle Pour La Première Fois De Maître Loys.   Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves.XIII Où L’On Parle Pour La Première Fois De Maître Loys. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Fév - 14:56

Rappel du premier message :

XIII Où L’On Parle Pour La Première Fois De Maître Loys.

L’endroit du Mont où se trouvait maintenant Reine de Maurever était à peine
assez large pour qu’une personne pût s’y asseoir à l’aise.

Immédiatement au-dessus s’élevait la grande plate-forme du château que surmonte
la basilique.

Reine avait à sa gauche les murs inclinés de la Montgomerie, par où l’on monte
au cloître et à toute cette partie des bâtiments appelée la Merveille.

Il y avait un archer de garde dans la guérite de pierre qui flanquait la plate-
forme. Reine le savait; ce n’était pas la première fois qu’elle venait là. Elle
savait aussi que la consigne des archers était de tirer sans crier gare, partout
où ils apercevaient un mouvement dans les rochers.

Et cette consigne, soit dit en passant, n’était point superflue, car les Anglais
tentèrent plus d’une fois, en ce siècle, de s’introduire nuitamment et par
trahison dans l’enceinte du couvent-forteresse.
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MessageSujet: Re: Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves.XIII Où L’On Parle Pour La Première Fois De Maître Loys.   Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves.XIII Où L’On Parle Pour La Première Fois De Maître Loys. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Fév - 14:58

-Vous souvenez-vous, Aubry? reprit-elle encore après une pause, la semaine
passée nous étions tout pleins d’espoir, nous nous disions: notre peine ne
durera, au pis aller, que quarante jours, puisque François de Bretagne n’a plus
que quarante jours à vivre. Dieu m’est témoin que je prie chaque soir pour que
monseigneur le duc se repente et non pas pour qu’il meure, mais enfin ce sont là
des choses que mes prières ne changeront point. Monsieur Gilles a dit: « dans
quarante jours »! je l’ai entendu; sa voix mourante sonne encore à mon oreille.

Aujourd’hui, deux semaines sont écoulées; nous n’avons plus que vingt-cinq jours
de peine. Nous parlions ainsi... Eh bien! Aubry, mon espoir s’en va! -Ne dites
pas cela. Reine, où vous me ferez devenir fou dans cette cage maudite! -Hélas!
continua mademoiselle de Maurever: un vieillard et une jeune fille pour
combattre tant de soldats! Je ne vous ai pas tout appris. Si Vincent Gueffès ne
nous vend pas, ils sauront se passer de lui. Avez-vous entendu parler, Aubry, de
ces lévriers qui chassent les naufragés sur les grèves d’Audierne et de
Douarnenez, autour des rochers de Penmarch? Méloir attend douze de ces lévriers.

-Le misérable! s’écria Aubry.
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MessageSujet: Re: Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves.XIII Où L’On Parle Pour La Première Fois De Maître Loys.   Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves.XIII Où L’On Parle Pour La Première Fois De Maître Loys. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Fév - 14:59

-Demain, en traversant la grève pour porter le repas de mon père, acheva Reine,
je serai chassée par la meute de Rieux comme une bête fauve.

La main d’Aubry se tendit jusqu’au barreau qu’il secoua avec furie.

Le barreau, scellé dans le roc, ne remua même pas.

-Il faudra bien qu’il cède, râla le pauvre porte-bannière, emporté par un accès
de délire; je l’arracherai! oh! je l’arracherai! et si je ne peux pas, j’userai
le roc avec mes ongles. Reine, je mourrai enragé dans ce trou, maintenant! et si
le vent m’apporte cette nuit les cris de cette meute infernale...

Il n’acheva pas. Un gémissement sortit de sa poitrine.

Sa main ensanglantée lâcha du même coup le barreau et la saillie de pierre.

Reine l’entendit tomber comme une masse au fond du cachot.

-Aubry! dit la jeune fille effrayée.

Point de réponse.

-Aubry! murmura-t-elle encore.
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Elle n’osait élever la voix, à cause de l’archer qui veillait sur la plate-
forme.

Aubry garda le silence.

Reine joignit ses mains, et sa prière désespérée s’élança vers le ciel.

-Mon Dieu! Et vous, sainte Vierge! dit-elle, ayez pitié de nous! -Aubry!
murmura-t-elle pour la troisième fois; revenez! revenez! j’ai été à Dol, je vous
apporte une lime d’acier...

Ces mots n’étaient pas achevés, que la tête d’Aubry rayonnait à la meurtrière.

-Une lime! s’écria-t-il, délirant de joie comme il délirait naguère de douleur:
une lime d’acier! nous sommes sauvés, Reine, sauvés! sauvés! Un bruit rauque se
fit à l’intérieur de la cellule, qui s’illumina soudain.

-Baissez-vous! murmura Aubry qui se laissa choir aussitôt.

Reine obéit; elle avait eu le temps de voir à l’intérieur du cachot, une tête
chauve dont le front plombé recevait en plein la lumière d’une lampe.




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