PLUME DE POÉSIES
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 Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. XXXI Où L’On Voit Revenir Maître Loys, Lévrier Noir.

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MessageSujet: Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. XXXI Où L’On Voit Revenir Maître Loys, Lévrier Noir.   Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. XXXI Où L’On Voit Revenir Maître Loys, Lévrier Noir. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Fév - 18:10

Rappel du premier message :

XXXI Où L’On Voit Revenir Maître Loys, Lévrier Noir.

C’est à peine si nous avons le temps de verser une larme sur le sort malheureux
de Vincent Gueffès, Normand. Il était maquignon comme ceux de son pays; il avait
une mâchoire mémorable; il ne disait jamais ni oui ni non; il possédait quelque
teinture de philosophie éclectique, bien que cette gaie science ne fût point
encore inventée.

Il était païen à l’instar de tous les beaux esprits.

Il était même un peu voleur.

En le quittant pour jamais, nous aimons à jeter ces quelques fleurs sur la tombe
d’un homme qui, devançant le progrès, secoua si vite les préjugés idiots où
croupissait son siècle.

Cela dit, Vincent Gueffès, adieu! À deux ou trois reprises différentes, Méloir
et ses hommes d’armes furent obligés de s’arrêter dans leur chasse devant des
obstacles absolument pareils à celui que nous avons décrit naguère, et qui fut
la cause du tant regrettable trépas de maître Vincent Gueffès.

Deux ou trois fois la troupe fugitive s’était divisée, soit de parti pris, soit
par l’effet du hasard. Suivant toute apparence, les émigrés du village de Saint-
Jean et monsieur Hue avaient essayé de marcher ensemble et quelque incident les
avait séparés.
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MessageSujet: Re: Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. XXXI Où L’On Voit Revenir Maître Loys, Lévrier Noir.   Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. XXXI Où L’On Voit Revenir Maître Loys, Lévrier Noir. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Fév - 18:16

Dès l’instant où il avait entendu la conversation des hommes d’armes et senti,
en quelque sorte, la fringale des chiens qui le flairaient, il avait dû renoncer
à toute idée de fuir.

Une seule ressource restait: le combat.

Le combat se présentait, certes, bien inégal; mais Aubry avait foi en sa force,
et ces soldats du vieux temps, un contre dix, ne désespéraient pas de la
victoire.

Tant que leurs doigts d’acier pressaient la croix d’une épée, ils taillaient de
leur mieux.

Il y avait ici quelque chose de plus terrible que les hommes, c’étaient les
lévriers. Mais Aubry devinait là des hommes d’armes qui serraient la laisse de
chaque chien au lieu de lâcher à la fois la meute tout entière.

Il se disait: -Ah! si j’avais seulement avec moi maître Loys! vrai Dieu! ce
serait une belle équipée! Dix chiens pour maître Loys, dix hommes pour moi:
c’est notre mesure.

-Mais, se reprenait-il en soupirant; pauvre maître Loys!... où est-il? Une masse
sombre saillit hors du brouillard.

Aubry sentit une haleine de feu et son épaule saigna sous la griffe de Pivois.

Mais Pivois tomba éventré d’un coup d’épée à bras raccourci, que lui donna
Aubry.
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MessageSujet: Re: Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. XXXI Où L’On Voit Revenir Maître Loys, Lévrier Noir.   Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. XXXI Où L’On Voit Revenir Maître Loys, Lévrier Noir. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Fév - 18:16

-Belle bête! murmura-t-il; c’est dommage! Ardois, lancé comme une flèche, passa
par- dessus le corps de Pivois. Aubry lui fendit la tête à la volée d’un coup de
revers.

Rougeot, magnifique animal, brun de cotte à pèlerine rousse, avec deux feux
pourpres sous la paupière, roula sur ses deux compagnons morts.

Il avait le col tranché aux trois quarts.

-Vrai Dieu! grondait maître Aubry qui s’échauffait à la besogne, les hommes ne
viendront-ils pas à la fin! Les hommes venaient.

On entendait parfaitement le pas sourd des chevaux.

Aubry vit la silhouette d’un cavalier qui passait à sa gauche sans l’apercevoir.

Comme il ouvrait la bouche pour l’appeler, car il était en train et il avait
hâte de sentir une épée grincer contre la sienne, un quatrième lévrier sortit du
brouillard et fondit sur lui.

Énorme, celui-là! noir de la tête aux pieds! beau comme on se représente les
chiens fabuleux qui mènent l’éternelle course de Diane chasseresse.

L’Achille des chiens! Il bondit littéralement par-dessus l’épée d’Aubry, tomba
de l’autre côté, rebondit avant qu’Aubry eût le temps de faire volte-face et le
saisit à la gorge.
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MessageSujet: Re: Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. XXXI Où L’On Voit Revenir Maître Loys, Lévrier Noir.   Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. XXXI Où L’On Voit Revenir Maître Loys, Lévrier Noir. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Fév - 18:16

Mais non point pour l’étrangler, oh! non! Pour le caresser plutôt, doucement et
tendrement, comme l’épagneul favori vient mêler ses longues soies aux longs
cheveux de la châtelaine aimée.

Pour le chérir, pour le baiser en gémissant de joie.

Loys! maître Loys! le grand, le fier, l’intrépide! L’Achille des chiens, on vous
le dit.

C’était lui que Bellissan avait acheté à Dinan, par hasard, pour remplacer le
pauvre Ravot, mort de la poitrine.

C’était lui qu’on appelait Reinot, c’était maître Loys! Écoutez, Aubry le baisa
sur le museau, comme un enfant, comme un ami. Aubry avait une larme à la
paupière.

-Seigneur Dieu! vous êtes avec moi! s’écria- t-il sans plus se cacher, grand
merci! Hardi, Loys! Puis, donnant sa voix qui vibra comme un clairon dans la
brume: -À moi, taupins! ajouta-t-il, à moi, traîtres maudits! Méloir, Péan!
Coëtaudon! Corson et d’autres, s’il y en a! Venez! venez! venez! Une clameur,
lointaine déjà, répondit à cet appel.

Aubry était dépassé; il aurait pu éviter la lutte.

Mais ce n’était pas ce qu’il voulait.
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MessageSujet: Re: Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. XXXI Où L’On Voit Revenir Maître Loys, Lévrier Noir.   Paul Henri Corentin Féval. (Père) (1816-1887) La Fée des Grèves. XXXI Où L’On Voit Revenir Maître Loys, Lévrier Noir. - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Fév - 18:16

Pendant qu’il allait combattre, qui sait si Reine n’aurait pas le temps de se
sauver? C’était quelques minutes de gagnées: le salut peut-être! Et puis, avec
maître Loys, Aubry se croyait sûr de vaincre.

Les pas des chevaux se rapprochaient. Loys se mit à côté de son maître, les
jarrets ramassés, le museau dans le sable.

Le nom de Reine vint encore une fois aux lèvres d’Aubry, puis il serra sa bonne
épée.

-Hardi, Loys! Il y eut tout à coup un grand cliquetis de fer.

Le sable se rougit autour du vieux poteau, vert de goémon.

Les chiens étranglés hurlèrent.

Les hommes d’armes repoussés blasphémèrent.

Hardi, Loys! maître Loys! ils sont à nous!
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