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 Honoré Harmand (1883-1952) Consolations

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James
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James


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MessageSujet: Honoré Harmand (1883-1952) Consolations   Honoré Harmand (1883-1952) Consolations Icon_minitimeVen 1 Mar - 19:22

Consolations
A Melle Germaine LEMONNIER
11 mai 1907

A vous que le Destin dota d'une fortune
Etrange aux coeurs grisés d'une ivresse commune
La fortune du rêve et de ses voluptés
Je dédierai ces vers par ma muse inspirés
Votre âme loin du mal a trouvé son vertige
Et sans vous émouvoir d'un funeste prestige
Sans chercher le poison de certaines amours
Qui plait aux passions qu'on heurte tous les jours
Sans frissons vains et froids pour l'imprudente vie
Sans colère accusant une faiblesse impie
Comme une fleur de rêve en son parfum troublant
Vous aimez le bonheur et votre amour est grand

Mystérieuse enfant aux yeux pleins de tendresse
Au visage pâli torturé de tristesse
Vous allez dans la vie incertaine, croyant
Que le bonheur n'est pas où votre coeur l'attend
Erreur de la jeunesse. Au début du voyage
Vous croyez que l'amour d'un funeste présage
A troublé votre espoir dans son trop libre essor
Comme un filet de sang sur un beau manteau d'or
Laisse une tache obscure un souvenir de crime
Au coeur de l'accusé grave un nom de victime
Vous croyez que la vie en blâmant votre sort
Aux amours du malheur a marié la mort ;

Courage devant vous l'Espérance chemine
Avancez sur ses pas ; sous son manteau d'hermine
Abritez votre coeur, sensible adolescent
Dieu du honteux coupable éloigna l'innocent
Pour que la volupté en un affreux mélange
Ne confondit jamais la pureté de l'ange
Et le vice abusé d'une âme de démon
La poussière est légère aux lourdeurs du limon

Courage la jeunesse effaçant vos alarmes
De vos chagrins futurs méprisera les charmes
Vous vivrez ce bonheur que vous avez rêvé
Votre âme sans détour si grande en sa bonté
A l'absent repenti redira ses promesses
Et votre lèvre froide au feu de ses ivresses
Tremblera pour toujours d'extase et de plaisir
Dans chaque jour passé un heureux avenir
Comme une fleur des champs qui laisse aux champs sa graine
A l'hier regretté attachera sa chaîne

Doux mots, me direz-vous, que la réalité
Par mépris racontait à la fatalité
Les jours où notre coeur chargé d'indifférence
Semblant prendre plaisir à blâmer la Souffrance
Il faut savoir souffrir pour connaître l'amour
Pour en apprécier le sublime retour
Que de reproches, mais aussi que d'indulgence

Quand les jours malheureux méprisent la vengeance
Quelles émotions quand le coeur méprisé
Sait rendre sa candeur à l'être bien aimé
Et dans un doux pardon ému chargé de larmes
Sait, de deux ennemis, faire des amis d'armes

Vous vivez ce bonheur ! Vous êtes jeune encor
Et vers des cieux d'azur volant d'un libre essor
Votre âme trouvera ce que votre âme éprouve
Notre amour vous l'atteste et la raison le prouve
Dans mille et un chemins l'homme égare ses pas
Dans les coeurs attendris un serment ne meurt pas

Que de rêves charmants quand sur vos lèvres roses
Les lèvres de l'aimé comme des fleurs écloses
Se poseront. Douceur sur des lèvres d'enfant
Que la mère le soir éprouve en l'embrassant
Que de rires furtifs gaieté sans retenue
Qui chantera toujours dans votre âme ingénue
L'harmonieux concert de deux êtres aimés
Qui d'un bonheur d'amour ne sont jamais lassés
Chaque jour enfantant une nouvelle ivresse
Fera mille frissons d'une seule caresse
Miracle dont le coeur quand on l'a fait souffrir
Compare à la valeur d'un amer souvenir

Et vos yeux attendris de fatigue, de veilles
Liront dans l'avenir des pages si vermeilles
Que le Doute jaloux de vous, de votre coeur
Comme un cri de blessé dans l'âme du vainqueur
Fait trembler l'ennemi reposant sur sa gloire
Retardera parfois l'heure de la victoire
Dans votre coeur grisé d'un triomphe certain
Quand le jour d'aujourd'hui dans un beau lendemain
Verra se refléter entière son image
Comme un arbre penché sur le bord du rivage
Vous ne douterez plus de ma vérité
Je suis sensible aux maux de notre humanité
Et si de ma raison la logique est sévère
C'est que l'amour pour moi n'a plus aucun mystère
Et qu'il faut des flatteurs toujours se méfier
C'est un plaisir pour eux que de nous voir pleurer.

Honoré HARMAND


_________________
J'adore les longs silences, je m'entends rêver...  
James

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