VIII. - Le nid
L'Astre pour vous fêter fait son coucher plus long,
Ô doux faiseurs de nids qu'Octobre mit en fuite;
De nouveau vous prenez terre dans ce vallon
Où votre gai retour sur les toits s'ébruite.
Hélas! une de vos logettes est détruite;
Elle tomba du mur au temps de l'aquilon.
Quel jeune amour l'avait avec l'aile construite
Si frêle, si légère, au bord du vieux moellon?...
Une enfant aux grands yeux que la lumière azure
S'appuie à la fenêtre en la pauvre masure;
Mourante, à votre joie elle sourit encor.
Rebâtissez le nid que son regard demande;
Son pâle doigt vers vous laisse, dernière offrande,
Dans les feux vifs du soir monter un cheveu d'or.