PLUME DE POÉSIES
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 Louis Fréchette (1839-1908) Vers luisants

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Louis Fréchette (1839-1908) Vers luisants Empty
MessageSujet: Louis Fréchette (1839-1908) Vers luisants   Louis Fréchette (1839-1908) Vers luisants Icon_minitimeVen 19 Avr - 20:35

Vers luisants


À Mlle Pauline Guihal, de Nantes.

J'aime les grands chemins de France - ces allées
De sable fin, où l'or mêle son clair semis -
Qui contournent les monts et longent les vallées,
Dans la placidité des boas endormis.

Je les aime surtout, quand les ronces des haies
Leur font comme un ourlet de vert tendre, où reluit
Au soleil du matin le sang des rouges baies,
Et que des fleurs de flamme illuminent la nuit.

En Bretagne, souvent, le coup d'oeil est étrange.
Dans certains soirs obscurs, pas un pli de gazon,
Pas un creux des talus que la bruyère frange,
Où la goutte de feu ne rutile à foison.

Dans le genêt doré, sous l'ajonc d'émeraude,
Partout la fleur brûlante allume son éclair :
C'est un essaim vivant d'étincelles qui rôde
Dans des lueurs d'aurore et de firmament clair.

On dirait les trésors, éparpillés dans l'herbe,
De quelque écrin géant répandu sous nos yeux;
Ou plutôt les fragments de quelque astre superbe
Qu'un choc terrible aurait égrené dans les cieux.
Ce sont des vers luisants. Un soir, un beau soir sombre
Et tiède de printemps - par le chemin qui dort -
Le caprice nous vint de pourchasser dans l'ombre
Le vermisseau trahi par son écharpe d'or.

Mon amie avait fait un rets de sa voilette...
- Mon amie!... oh! les bons souvenirs printaniers! -
Et, pendant qu'au hasard je faisais la cueillette,
Le blanc filet gardait les petits prisonniers.

J'allais par-ci par-là, perpétrant mes rapines
De broussaille en broussaille où l'insecte avait lui,
Jusque sous l'églantier tout hérissé d'épines,
Dont la griffe souvent vengeait le ver et lui.

Et, tout en fouillant l'herbe et les buissons agrestes,
Je m'imaginais voir le vol vertigineux
Des planètes, au fond des profondeurs célestes,
Jalouser le lambeau de tissu lumineux.

Qu'ajouterai-je? - Enfin, moisson d'étoiles faite,
Bras dessus, bras dessous, nous rentrons au château;
Tout le monde applaudit, et la petite fête
D'illumination s'improvise aussitôt.

Un beau parterre est là devant nous, riche nappe
Où le printemps a mis ses plus fraîches couleurs;
Le voile s'ouvre : un flot phosphorescent s'échappe,
Et des gerbes de feu roulent parmi les fleurs.
L'effet fut radieux. Les recoins les plus ternes
S'éclairèrent: c'était - spectacle inattendu -
Comme une légion de petites lanternes
Sous les feuilles cherchant quelque joyau perdu.
L'effet fut radieux à provoquer l'extase;
Les pétales bleu ciel, bronzés, diamantés,
Les corolles d'argent, de pourpre et de topaze,
Tout fourmilla soudain de magiques clartés.

C'étaient des lueurs d'or, des chatoiements de bagues,
Un rayonnant fouillis des plus purs incarnats,
Des reflets opalins aux miroitements vagues,
Noyés dans la rougeur sanglante des grenats.

L'air était doux, le soir serein : nous nous assîmes
En face, sur un vieux banc de pierre; et longtemps,
Le regard ici-bas, mais l'âme sur les cimes,
Nous voguâmes au vol des rêves inconstants;

Cependant que la nuit, moins sombre et moins voilée,
Nous donnait, par moments, l'illusion de voir
Du grand dôme d'azur la voûte constellée
Se mirer dans les fleurs comme dans un miroir.

Le lendemain, hélas! - ici-bas tout s'efface -
Lorsque, le soir venu, pour savourer encor
Le spectacle charmant, nous vînmes prendre place,
Il ne restait plus rien du féerique décor.
Plus de petits follets errants! Par les pelouses,
Les quinconces épais, les cailloux trébuchants,
Et le réseau feuillu des charmilles jalouses,
Les lampyres avaient trouvé la clé des champs.

Il en restait à peine un ou deux dont la flamme
Brillait comme à regret, tandis que nous disions :
- Voilà bien le symbole et l'image de l'âme,
Avec ses songes d'or et ses illusions!

Tout te sourit d'abord, jeunesse inassouvie;
La lumière et les fleurs couronnent tes festins:
Mais pour le coeur qui veut recommencer la vie,
S'il reste encor des fleurs, les flambeaux sont éteints!
À une jeune fiancée
La veille de son mariage.

Un jour, Mademoiselle, un passant, presque un vieux,
Vint s'asseoir au foyer béni de votre père,
Et - vous gardez encor ce souvenir, j'espère -
Fut charmé par l'éclat rêveur de vos grands yeux.
Vous étiez une enfant folâtre, un peu rebelle;
Chacun obéissait quand vous disiez : je veux!
Et, mutine, écartant le flot de vos cheveux,
Vous riiez en voyant qu'on vous trouvait si belle.
Je vous fis quelque peu sauter sur mes genoux;
Mon baiser s'égara dans vos boucles soyeuses;
Et, malgré mon front grave et vos mines joyeuses,
Une franche amitié s'établit entre nous.
Elle a duré. Plus tard, la douce jeune fille,
Rayonnante, et dans tout l'éclat de son printemps,
Remplaça par degrés l'espiègle de sept ans...
Mais je restai pour elle un peu de la famille.
Je vous voyais grandir, hélas! presque à regret;
Et pourtant j'écoutais d'une oreille ravie
Monter autour de vous des murmures d'envie
Contre celui qu'un jour votre coeur choisirait.
Le choix est fait enfin. L'âme soeur de votre âme
A, dans un jour heureux, croisé votre chemin;
La main d'un fiancé s'est mise en votre main;
Vous n'êtes plus enfant : demain vous serez femme!

C'est l'ordre universel, on s'en plaindrait en vain;
La nature en tout lieu suit sa loi souveraine;
Après le frais bouton voici la fleur sereine,
De qui doit à son tour naître le fruit divin.

Oh! ne l'oubliez pas, ce jour que le ciel dore
En bénissant l'hymen de deux bonheurs rêvés,
Ce jour si radieux, hélas! vous le savez,
L'ère des grands devoirs point avec son aurore.

Que Dieu jonche de fleurs votre nouveau sentier!
Qu'il guide votre esquif vers des rives ombreuses!
Et, s'il vous faut, pour faire envie aux plus heureuses,
Notre voeu le plus cher, vous l'avez tout entier!

À tous les saints devoirs vous resterez fidèle :
Vous naquîtes d'un sang qui ne saurait déchoir;
Et, dans la mère en pleurs qui vous bénit ce soir,
De toutes les vertus vous avez le modèle.

Allez, soyez aimée! et songez quelquefois
Au vieil ami d'antan, qui, paupière mouillée,
Avec le bon papa, le soir, à la veillée,
Parlera bien souvent du bébé d'autrefois.
Celui que votre coeur aime entre tous les autres,
Celui qui vous enlève au doux toit paternel,
En se liant à vous par un mot solennel,
Va - loin de son pays - devenir un des nôtres.

Qu'il soit le bienvenu! Nous aimons à genoux
La France - son berceau - notre France sacrée...
Et nous applaudissons à l'union qui crée
Un doux lien de plus entre la France et nous!
À mon petit-fils
Toi que la vie à peine effleure de son aile:
Toi qui de l'innocence, au fond de ta prunelle,
Gardes encor l'éclat vermeil ;
Enfant! toi dont les jours sont pleins de douces choses,
Et qui ne vois, la nuit, que des chimères roses
Qui se penchent sur ton sommeil!
Toi qui goûtes encor les tendresses sans nombre
De celle devant qui s'effacent comme une ombre
Toutes nos amitiés d'un jour!
Qui de purs dévoûments n'est jamais assouvie:
Qui nous donne son âme, et qui nous fait la vie
Douce comme un baiser d'amour!
Toi qui sais les effets sans deviner les causes,
Et qui souris de voir nos figures moroses
S'épanouir à tes ébats;
Toi dont le coeur est comme une onde transparente,
Et dont la foi naïve est encore ignorante
Des tristes choses d'ici-bas!
Écoute! il est un temps dans l'existence humaine,
Où, sous le lourd fardeau que l'âge nous amène,
Le front se penche soucieux;
Où le coeur se flétrit, où l'âme desséchée,
Comme une pauvre fleur à sa tige arrachée,
S'effeuille à tous les vents des cieux!
Un temps où les soucis, de leurs ongles arides,
Sur nos traits fatigués ont buriné leurs rides
Au milieu d'étranges pâleurs;
Ou l'homme mûr, qui sent venir sa fin prochaine,
Traîne derrière lui comme une immense chaîne
Dont les anneaux sont des douleurs!

Une époque où souvent, gémissante et blessée,
Après avoir du ciel où planait sa pensée
Vu fuir les blanches visions,
L'âme humaine, égarée aux détours de la route,
S'achemine à tâtons dans les sentiers du doute,
Veuve de ses illusions!

Tu ne sais pas encor par quel triste mystère
On rencontre, parmi les puissants de la terre,
Tant de fronts sombres et rêveurs...
Crois-moi, même ceux-là sont peu dignes d'envie,
Car les fruits les plus beaux de l'arbre de la vie
Ont souvent d'amères saveurs!

Ah! si l'ange qui tient le fil des destinées,
A jamais suspendant le cours de tes années,
Pouvait, d'un arrêt souverain,
Éterniser un jour sous ta paupière humide
Le rayon saint et pur que ton âme candide
Fait luire dans ton oeil serein!
Si tu pouvais garder ton enfance suave!...
Mais tu vieillis aussi; ton front devient plus grave;
Bientôt ta raison va s'ouvrir
Aux secrets d'ici-bas qu'il nous faut tous connaître
Tôt ou tard, ô mon ange! - et ce sera peut-être
Demain à ton tour de souffrir!

Mais non! de miel doré ta coupe est pleine encore :
Souris à l'avenir; ta radieuse aurore
Brille d'un éclat triomphant!
Mais aux déceptions que ton coeur s'accoutume!
Et qu'il arrive tard le jour plein d'amertume
Où tu regretteras de n'être plus enfant!
La chapelle de Bethléem8
Bien souvent je me la rappelle,
Dans son pli de coteaux boisés,
La vieille et rustique chapelle
Qui date du temps des Croisés!
Elle s'appuie, humble et petite,
Sur ses contreforts descellés,
Où des touffes de clématite
Brodent leurs festons étoilés.
Les grands chênes pleins de murmures
Où ronflent les vents assoupis,
De leur ombre et de leurs ramures
Caressent ses pans décrépits.
Elle est seule au bord de la route
Qui rampe le long du talus;
La chèvre errante y rôde et broute
Sur un seuil où l'on n'entre plus.
Çà et là, sur les pierres plates
De ses murs qu'effrite le temps,
Le chercheur découvre des dates
Vieilles de quatre fois cent ans.
À gauche, là, sous la corniche,
Au-dessus d'un bassin tari,
Derrière un treillis, dans sa niche,
Une statuette sourit.

Et la pastoure qui fredonne
Sa ballade au bord du chemin,
En passant devant la madone,
Pour se signer lève la main.

Oui, toujours je me la rappelle,
Avec ses combles ardoisés,
L'antique et modeste chapelle
Qui date du temps des Croisés.

Elle a ses contes, ses légendes,
Touchants ou sombres tour à tour,
Comme le vieux menhir des landes
Et le grand christ du carrefour.

Souvent la famille bretonne
Mêle son nom aux longs récits
Que les anciens, les soirs d'automne,
Font près de l'âtre aux murs noircis.

Et, pourtant, à nul auditoire
Charmé, tremblant ou curieux,
Nul n'a raconté ton histoire,
Petit temple mystérieux.
Quel que soit ce qu'on imagine,
Au fond des brumes du passé
Le secret de ton origine
Se perd à jamais effacé.

Pourquoi cet autel solitaire
Au bord de ce profond ravin?
Quelle est cette énigme, mystère
Que l'on cherche à sonder en vain?

Quelle pensée ou quel caprice,
Déroutant l'esprit confondu,
Te suspendit, frêle édifice,
Au flanc de ce coteau perdu?

Ex-voto de reconnaissance,
Parles-tu d'enfant retrouvé,
De deuil cruel, de longue absence,
Ou de retour longtemps rêvé?

Ton portique en pierre jaunâtre,
Qui l'a dessiné? qui l'a fait?
Foulons-nous ici le théâtre
De quelque tragique forfait?

Es-tu la tombe expiatoire
Où l'on vint pleurer à genoux
Quelque grand crime dont l'histoire
N'a pas retenti jusqu'à nous?
Et ce nom de Bethléem même,
Que dit-il? qui te l'a donné?
Plus on sonde et plus le problème
Garde son silence obstiné!

Mais, ô temple! à te mieux connaître
Qu'importe qu'on soit impuissant,
Si ton aspect pieux fait naître
Un espoir au coeur du passant!

Que tes murs tapissés de mousse
Gardent leur éternel secret;
Qu'importe, si ta vue est douce
Au pauvre voyageur distrait!

Jadis, fatigué de ma course,
Étranger égaré là-bas,
Au bord de ton antique source,
Souvent je suspendis mes pas.

Enivrement des solitudes!
Au seuil du vieux portail fermé,
L'aile des douces quiétudes
Rafraîchissait mon front calmé.

Adieu, chagrins et pensers sombres!
Je sentais - ô ravissement! -
Comme un essaim de chastes ombres
Penché sur mon isolement.
Et, quand vers la madone sainte
Mon regard montait plein d'émoi,
A ma lèvre expirait la plainte;
L'espoir se réveillait en moi.

Oh! c'est qu'alors - heures trop brèves! -
À travers l'espace incertain,
Un rêve, le plus saint des rêves,
M'emportait au foyer lointain.

Charme sacré de la prière,
Le temps plus vite s'écoula...
J'aime à retourner en arrière
Pour revivre ces moments-là!

Oui, souvent je me la rappelle,
Dans mes souvenirs apaisés,
La bonne petite chapelle
Qui date du temps des Croisés.
À Mathew Arnold
Lu au banquet offert au poète anglais
à Montréal, le 20 février 1885.

Plus rapide que n'est l'aile de la mouette
Au-dessus des gouffres amers,
Emportés par le vol de ta gloire, ô poète!
Tes chants ont traversé les mers.
Ils sont venus déjà, sur nos plages lointaines
Où la neige tombe à flocon,
Nous apporter, avec les doux parfums d'Athènes,
Comme un écho de l'Hélicon.
Ils sont venus souvent, troupe mélodieuse
D'oiseaux dorés du paradis,
Secouer sur nos fronts leur gamme radieuse;
Et nos mains les ont applaudis.
Car, dans ces fiers accents, chacun croyait entendre
La flûte du divin Bion,
Ou la lyre d'Olen mêler sa note tendre
À la fanfare d'Albion.
Aujourd'hui ce n'est plus ta muse charmeresse
Qui franchit l'océan houleux,
Pour verser un rayon du soleil de la Grèce
Sur nos rivages nébuleux.
C'est toi-même, poète à la vaste envergure,
Qui t'arrêtes sur ton chemin,
Pour nous faire admirer ta sereine figure
Et nous tendre ta noble main.

Ô toi qui, si longtemps, des sources d'Hippocrène
T'abreuvas au flot transparent,
Comme Chateaubriand et Moore, qui t'entraîne
Aux bords glacés du Saint-Laurent?

Qui dirige tes pas vers nos montagnes blanches,
Vers nos grands fleuves enrayés,
Vers nos bois sans oiseaux, et dont les avalanches
Tordent les rameaux dépouillés?

À nos traditions bretonnes et normandes
Viens-tu demander leurs secrets?
Ou réveiller l'essaim de farouches légendes
Qui dort au fond de nos forêts?

Croyais-tu, quand, vers nous, sur la vague féline,
Le vent du large t'apporta,
Voir surgir, à côté d'une autre Évangéline,
Quelque nouvel Hiawatha?

Oui, sans doute; et devant notre nature immense
Ton génie a déjà trouvé
Le récit merveilleux, la sublime romance,
Le poème longtemps rêvé.
Qu'au vent de nos hivers ta muse ouvre son aile!
Qu'elle entonne ses chants hautains!
Et répète aux échos, de sa voix solennelle,
Un hymne à nos futurs destins!

Qu'elle chante nos lacs, notre climat sauvage,
Nos torrents, nos monts sourcilleux,
Nos martyrs, nos grands noms, et l'héroïque page
Écrite ici par nos aïeux!

Oui, prête-nous ta muse, ô chantre d'Empédocle!
Et, chez nous - fils de l'avenir -
Les âges passeront sans ébranler du socle
Le bronze de ton souvenir.
Bienvenue à nos visiteurs américains
Carnaval de 1882

Frères, salut! - Jadis vos cohortes altières
- Hélas! nous nous en souvenons -
Connaissaient le chemin de nos rudes frontières
Et l'âpre voix de nos canons.
Ensemble, trop souvent, dans le feu des batailles,
Nous avons, joyeux de mourir,
Échangé notre vie et mesuré nos tailles,
Pour résister ou conquérir.
De votre sang parfois notre rive fut teinte;
Mais, au coeur des anciens rivaux,
La vieille inimitié de races s'est éteinte
Au souffle des progrès nouveaux.
Les haines d'autrefois sont toutes étouffées;
Et nos drapeaux, dans leur beauté,
Au-dessus de nos fronts s'enlacent en trophées
De paix et de fraternité.
La bannière étoilée et notre tricolore
Mêlés aux couleurs d'Albion!
Quel gage d'avenir... quelle sublime aurore
D'embrassement et d'union!
Quel astre à l'horizon! quel radieux présage!
Si les peuples allaient s'unir!...
Si nous allions toucher et voir en plein visage
Ce fantôme de l'avenir!...

Hélas! ce serait trop; ce rêve grandiose
N'est, je le crains, qu'un vain espoir...
Mais, ô nos visiteurs, c'est déjà quelque chose
Que de nous le faire entrevoir!

Soyez les bienvenus! prenez part à nos fêtes;
Nous serrons cordialement vos mains,
Grand peuple qui marchez à toutes les conquêtes
Par tous les plus nobles chemins!

Vous ne trouverez pas chez nous vos tièdes brises,
Vos pelouses, vos orangers;
Mais nos cieux boréaux gardent d'autres surprises
Pour le regard des étrangers.

De nos plaisirs d'hiver l'étincelant cortège
S'ouvre pour vous avec bonheur;
Et notre carnaval fait tinter sur la neige
Tous ses grelots en votre honneur.

Autour de nos banquets, approchez, prenez place!
À vous les sièges les meilleurs!
Sous notre ciel blafard, dans nos palais de glace,
Les coeurs battent chauds comme ailleurs!
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Louis Fréchette (1839-1908) Vers luisants
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