Hommage à M. le chevalier Falardeau
I
Quand l'aigle, fatigué de planer dans la nue,
A compté les soleils dans son vol triomphant,
Il revient se poser sur la montagne nue
Qui tressaille d'orgueil en voyant son enfant.
Peintre, tu nous reviens, comme en sa course immense,
L'aigle qui disparaît dans son sublime essor,
Puis retourne un instant au lieu de sa naissance,
Pour s'élancer au ciel et disparaître encor.
Arrivé tout à coup des sphères immortelles
Où, sans craindre leur feu, tes pieds se sont posés,
Tu resplendis encore et l'on voit sur tes ailes
La poudre des soleils que ton vol a rasés.