Il avait, paraît-il, eu maille à partir avec le curé, qui semblait n’avoir
qu’une confiance assez limitée dans la vocation cénobitique de son nouveau
paroissien.
À certaines époques, Cotton s’éclipsait tout à coup, et les gamins qui,
pour quelques sous, lui montaient chaque jour du lait, de la galette et autres
comestibles, frappaient vainement à la porte du solitaire.
Celui-ci revenait au bout d’un mois ou deux, porteur, assurait-on, de
sommes assez rondelettes, à en juger par les nombreuses petites douceurs
que ses scrupules d’ermite n’allaient pas jusqu’à lui refuser.
Où allait-il ainsi?
Comment pouvait-il ainsi paraître et disparaître subitement sans que
personne s’en aperçut?
Et puis, où prenait-il cet argent?
Là-dessus tout le monde se perdait en conjectures.
Les uns parlaient bien, il est vrai, de déguisements, de voyages à
Boston, de quêtes, que sais-je?