PLUME DE POÉSIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

PLUME DE POÉSIES

Forum de poésies et de partage. Poèmes et citations par noms,Thèmes et pays. Écrivez vos Poésies et nouvelles ici. Les amoureux de la poésie sont les bienvenus.
 
AccueilPORTAILS'enregistrerDernières imagesConnexion
 

 Alfred Garneau (1836-1904) Premières pages de la vie Tableautin

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Alfred Garneau (1836-1904) Premières pages de la vie Tableautin Empty
MessageSujet: Alfred Garneau (1836-1904) Premières pages de la vie Tableautin   Alfred Garneau (1836-1904) Premières pages de la vie Tableautin Icon_minitimeMar 18 Juin - 20:59

Tableautin

Écartant les longs plis de soie à la fenêtre,
Ton courroux qui sourit relève son regard.
Quel ravissant tableau ce beau soir verrait naître
Si d'un Watteau j'avais et les couleurs et l'art!

Un rayon éperdu de vermeille lumière
Embrase une fleur pâle au bord de tes cheveux...
Je peindrais un Amour qui t'implore, en arrière,
Dans les pleurs et tenant son poing rose à ses yeux.


Où voltige mieux tous les ans
Où voltige mieux tous les ans
Le Plaisir parmi les quadrilles?
Est-ce aux bals blancs des jeunes filles?
Est-ce aux bals roses des mamans?

O prime jeunesse, on admire
Sur tes lèvres, fleurs de beauté,
Les ailes du rire enchanté...
Ton âge ne sait pas sourire...

Un sourire vague et troublant,
C'est le triomphe de Joconde.
Il part d'une âme plus profonde,
Il vient avec un vol plus lent.

Mais laquelle est la plus divine
Et prend mieux empire sur nous,
De la jeune fille à l'oeil doux,
De la femme à la grâce fine?

L'une, sentant que son coeur bat,
Presse, pâle comme à l'église,
La gaze qui l'idéalise
Sur son sein frais et délicat.


L'autre aussi, dans toute la gloire
D'un beau corps à peine paré,
N'a qu'un fil de corail pourpré
Sur son cou plus blanc que l'ivoire.

Chez toi, l'autre nuit, sous les flots
De lumière inondant les salles,
Qui l'emportait de ces rivales?
Le débat n'est pas encor clos.

Mais l'on disait, entre autres choses,
Que ce grand bal étincelant
Joignit le charme d'un bal blanc
À tout l'attrait des fêtes roses.


Comme un enfant qui tient une arme
Comme un enfant qui tient une arme,
Ploie et se joue en pâlissant,
Tu souris, mais ton front s'alarme
Et ta voix défaille en lisant.

Le beau n'est pas là. Nulle larme
N'apparaît dans ton oeil ému.
Comme un enfant qui porte une arme,
Tu ris. - Mais pourquoi trembles-tu?
Revenir en haut Aller en bas
 
Alfred Garneau (1836-1904) Premières pages de la vie Tableautin
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
»  Alfred Garneau (1836-1904) Premières pages de la vie
»  Alfred Garneau (1836-1904) Premières pages de la vie I
»  Alfred Garneau (1836-1904) Premières pages de la vie II
» Alfred Garneau (1836-1904) Premières pages de la vie. Le bois
» Alfred Garneau (1836-1904) Premières pages de la vie. France

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PLUME DE POÉSIES :: POÈTES & POÉSIES INTERNATIONALES :: POÈMES FRANCAIS-
Sauter vers: